Des policiers, dont on ne précise pas le nombre exact, ont décidé d'arrêter le travail dans les gouvernorats de Sousse (140 km au sud de Tunis), Kairouan (centre) et Bizerte (60 km au nord de Tunis).
A Sousse, les policiers ont indiqué ne pas reconnaître les dernières nominations faites par l'ex-ministre de l'intérieur Ahmed Friaa qui, selon eux, a nommé des fidèles à l'ancien régime à des postes de responsabilité.
Les policiers de Sousse, poursuit la TAP, "demandent (au gouvernement de transition) d'assainir la police des anciens mafieux et d'améliorer l'image de la police dans les medias".
Leurs collègues de Kairouan demandent également un alignement de leurs traitements "sur les autres salariés de la fonction publique", tout comme ceux de Bizerte.
Dans cette dernière ville, 200 policiers ont manifesté devant le siège régional de la sûreté nationale pour réclamer une meilleure paye, demander la création d'un syndicat et assurer "qu'ils sont innocents du sang des +martyrs+, en références à la centaine de personnes tuées (chiffre de l'ONU) dans les derniers jours du régime du président Ben Ali avant sa fuite le 14 janvier.
Le 22 janvier, des dizaines de membres des forces de l'ordre avaient manifesté à Tunis, au cri de "Policiers opprimés, policiers sacrifiés", pour notamment exiger le droit de s'organiser en syndicat.
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