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Les USA appellent les Casques bleus au Soudan a être plus "agressifs"

Les Etats-Unis ont appelé mercredi les forces de maintien de la paix au Soudan à être plus "agressives" dans la protection des civils, même si cela implique des risques pour les Casques bleus.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu mercredi des consultations sur le Soudan, sur fond d'inquiétudes croissantes concernant des affrontements entre les forces gouvernementales et les rebelles du Darfour.
Les rebelles ont affirmé qu'ils avaient abattu un hélicoptère de combat lors d'un affrontement cette semaine, causant la mort de plusieurs dizaines de personnes. Plus de 43.000 personnes ont fui leurs maisons depuis décembre, selon des responsables de l'ONU.
Certains diplomates et groupes de défense des droits de l'homme sont d'avis que le gouvernement soudanais a profité du référendum historique dans le Sud-Soudan pour lancer de nouvelles attaques contre les rebelles du Darfour, qui sont en guerre avec le gouvernement de Khartoum depuis 2003.
"Nous attendons de l'Unamid (forces de maintien de la paix de l'ONU et de l'Union africaine), l'une des grandes opérations de l'ONU et l'une des plus coûteuses, qu'elle soit très active et, quand cela est nécessaire, agressive dans l'accomplissement de son mandat pour protéger les civils", a souligné l'ambassadrice américaine à l'ONU Susan Rice.
Mme Rice a expliqué que les Etats-Unis et les autres pays du Conseil de sécurité sont "frustrés et consternés" par le fait que les forces de maintien de la paix n'ont pas accès à des villages où se seraient déroulés des affrontements.
"Nous avons fait pression depuis des mois sur l'Unamid pour qu'elle remplisse la lettre et l'esprit de son mandat", a-t-elle dit.
"Nous sommes profondément inquiets de cette nouvelle violence", a quant à lui souligné Ibrahim Gambari, l'émissaire de l'ONU et de l'Union africaine au Darfour, devant le Conseil de sécurité.
M. Gambari a indiqué qu'il avait ordonné à l'Unamid d'adopter "une posture plus ferme" pour demander une liberté de mouvement.
L'Unamid s'est plaint de l'interdiction par le gouvernement de l'accès aux villages et camps où des affrontements ont été rapportés. De tels faits sont quasi-quotidiens.
Mme Rice a souligné que les actions de l'Unamid ne devaient pas être un sujet de négociation avec le gouvernement soudanais.
"Tout en étant attentifs aux risques encourus par les forces de maintien de la paix, nous sommes extrêmement reconnaissants pour les sacrifices consentis par l'Unamid. Un mandat délivré pour protéger les civils comporte un risque inhérent", a-t-elle dit aux journalistes.
L'ONU estime qu'au moins 300.000 personnes ont été tuées depuis 2003, soit lors de combats, soit de faim ou de maladies liées au conflit.
Des discussions de paix à Doha, au Qatar, ont été suspendues depuis fin décembre. Atul Khare, secrétaire général adjoint pour le maintien de la paix, a estimé qu'il y avait eu "quelques progrès".
"Le processus de paix a éclaté", a estimé de son côté Jehanne Henry, experte du Soudan à l'organisation Human Rights Watch. "La situation s'est fortement détériorée ces dernières semaines en dépit des déclarations contraires de responsables de l'ONU", a-t-elle dit.
"Les acteurs internationaux devraient se concentrer de nouveau sur le Darfour et pas simplement féliciter le gouvernement du Soudan pour le référendum pacifique dans le Sud-Soudan", a-t-elle insisté.
Les Etats-Unis ont appelé mercredi les forces de maintien de la paix au Soudan à être plus "agressives" dans la protection des civils, même si cela implique des risques pour les Casques bleus.Le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu mercredi des consultations sur le Soudan, sur fond d'inquiétudes croissantes concernant des affrontements entre les forces gouvernementales et les rebelles du...