Ses paroles ont fait grincer quelques dents du côté du Grêmio Porto Alegre. Depuis la fin du mois de décembre, il était acquis que Ronaldinho, dont le contrat avec le Milan AC expirait en juin 2011, allait quitter la formation lombarde. Et l'ancien club de l'international auriverde (98 sélections, 35 buts) semblait tenir la corde pour rapatrier son prodige. Mais les finances du club brésilien ne pouvaient pas supporter les exigences salariales du Ballon d'or 2005 (450 000 euros par mois) et Flamengo s'est engouffré dans la brèche. « C'est un jour très spécial pour le club, a déclaré la présidente du club, Patricia Amorim. Flamengo peut enfin célébrer l'arrivée de Ronaldinho parmi nous. » La liesse qui s'est emparée du club contraste avec la rage des supporters du Grêmio. Certains d'entre eux ont même insulté Ronnie dans une discothèque le week-end dernier et ils ont déjà annoncé qu'ils ne pardonneraient jamais à leur ancien joueur d'avoir opté pour le club de Rio.
Ultime défi, la Coupe
du monde 2014
De retour au Brésil avec la Coupe du monde 2014 en perspective, Ronaldinho quitte l'Europe sur une impression mitigée. Après deux années au PSG marquées par quelques coups de génie et un conflit avec l'entraîneur de l'époque, Luis Fernandez, Dinho avait rejoint Barcelone pour 30 millions d'euros à l'été 2003. Il y a évolué à son meilleur niveau durant trois saisons, remportant au passage le Ballon d'or 2005, deux titres de champion d'Espagne (2005 et 2006) et une Ligue des champions (2006). Avant d'entamer un déclin où ses sorties nocturnes et ses problèmes de poids ont fait davantage l'actualité que ses performances. Arrivé au Milan AC à l'été 2008, le champion du monde 2002 n'est pas parvenu à se relancer totalement malgré un bon exercice 2009/2010.
De son passage en Europe, il restera deux images. Celle d'un joueur imprévisible, le meilleur du monde diront certains, capable de réaliser des choses hors normes avec un ballon et de faire basculer un match à lui tout seul. Et celle d'un homme qui a décidé de profiter de son statut de footballeur en profitant jusqu'au bout des plaisirs qui vont avec. Quitte à ne pas avoir la carrière et le palmarès que son talent exceptionnel appelait. Au Brésil, Ronaldinho va retrouver un cadre encore plus favorable à son style de vie. Reste à savoir si cela ne plombera pas son dernier défi, le Mondial 2014.