Rechercher
Rechercher

Actualités - Sécurité

Tension à Aïn el-Héloué après la mort de Sahmarani, un responsable de Jound el-Cham

La tension est presque palpable au camp des réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué, au lendemain de la mort du responsable de Jound el-Cham, Ghandi Sahmarani. Dimanche matin, une bombe a explosé dans un magasin à l'intérieur du camp, causant des dégâts matériels.

"Le corps de Ghandi Sahmarani, un responsable de Jound el-Cham, a été retrouvé samedi matin dans un garage à l'intérieur du camp", a expliqué à l'AFP Mounir Makdah, précisant que Sahmarani n'avait pas le droit de pénétrer dans le camp, et qu'il avait donc dû y être transporté après sa mort.
La victime avait les mains liées derrières le dos et semblait avoir été tuée d'une balle dans la bouche, selon un photographe de l'AFP qui a vu le corps à la morgue de Saïda.
Pour M. Makdah, responsable du parti Fateh du président palestinien Mahmoud Abbas, il est possible que Sahmarani ait été tué par des membres de Jound el-Cham, "dans la mesure où différents groupes au sein de l'organisation se battent entre eux".
Jound el-Cham (l'Armée de la Grande Syrie) est un groupe radical sunnite constitué de Libanais et de Palestiniens et sans hiérarchie claire. Le groupe est en conflit avec le Fateh de M. Abbas, et le camp d'Aïn el-Héloué, le plus grand des douze camps palestiniens au Liban, a été le théâtre ces derniers mois d'affrontements entre les deux mouvements.
Ces camps sont considérés comme des poudrières, des groupes extrémistes s'y étant implantés à la faveur de la misère qui y règne.
De nationalité libanaise, Sahmarani était selon M. Makdah "un ami d'Abdel Rahman Awad", chef présumé du Fateh el-Islam, un groupuscule avait combattu l'armée libanaise à l'été 2007 dans le camp de réfugiés de Nahr el-Bared (nord), tué en août dans un échange de tirs avec l'armée.
Par convention, l'armée libanaise n'intervient pas dans les camps de réfugiés, laissant la sécurité interne sous la responsabilité des Palestiniens.
"Le corps de Ghandi Sahmarani, un responsable de Jound el-Cham, a été retrouvé samedi matin dans un garage à l'intérieur du camp", a expliqué à l'AFP Mounir Makdah, précisant que Sahmarani n'avait pas le droit de pénétrer dans le camp, et qu'il avait donc dû y être transporté après sa mort.La victime avait les mains liées derrières le dos et semblait avoir été tuée...