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Moyen Orient et Monde - Birmanie

Suu Kyi exclut de réformer son parti

L'opposante birmane Aung San Suu Kyi a exclu hier, dans un entretien avec l'AFP, de renouveler la direction de la Ligue nationale pour la démocratie (LND). La lauréate du prix Nobel de la paix a écarté une réforme profonde de l'organisation avec laquelle elle est entrée en politique, mais qui a été cette année dissoute par la junte en tant que parti.
« Nous n'allons pas réorganiser le Comité central exécutif (CEC) ou quoi que ce soit d'autre », a-t-elle déclaré, préférant une prise de responsabilité progressive de jeunes cadres pour remplacer ses compagnons de route, dont beaucoup sont octogénaires ou nonagénaires. Certains analystes avaient spéculé que la dissidente tenterait d'apporter du sang neuf, au moment de reprendre contact avec un pays dont elle a été coupée pendant 15 des 21 dernières années. « Bien sûr, nous devons les remplacer par des gens plus jeunes. (Mais) nous n'allons pas demander à nos vieux dirigeants de partir parce qu'ils veulent servir aussi longtemps qu'ils en ont la force », a-t-elle dit.
L'opposante a été libérée le 13 novembre, après plus de sept ans consécutifs en résidence surveillée. La ligue avait remporté les élections de 1990 mais n'a jamais été autorisée à exercer le pouvoir. Elle a choisi de boycotter le scrutin du 7 novembre et a été dissoute. Mais ce choix a été vivement contesté, provoquant une scission de la ligue avec la création de la Force démocratique nationale (NDF) et enfonçant le coin dans une opposition déjà très divisée. En 2008, une note diplomatique américaine révélée par le site WikiLeaks décrivait un mouvement prodémocratie « frustré par la direction sclérosée des vieux oncles de la LND ». « Le parti est strictement hiérarchique, les nouvelles idées des jeunes ne sont ni sollicitées ni encouragées, et les oncles expulsent régulièrement les membres jugés trop actifs. »
Deux ans plus tard, l'opposition est à genoux et le régime militaire est plus solide que jamais. Et aucune stratégie commune n'unit les partis prodémocratie avec les mouvements représentant les minorités ethniques. « Il est vrai que nous ne sommes pas unis de façon générale. Mais c'est normal et naturel », a estimé Aung San Suu Kyi. « Il y a beaucoup de gens qui travaillent pour le même objectif. Donc nous devons essayer de parvenir à la plus grande unité possible. Mais je ne pense pas que nous devions nous décourager si cette unité n'est pas réussie », a-t-elle ajouté.
L'opposante birmane Aung San Suu Kyi a exclu hier, dans un entretien avec l'AFP, de renouveler la direction de la Ligue nationale pour la démocratie (LND). La lauréate du prix Nobel de la paix a écarté une réforme profonde de l'organisation avec laquelle elle est entrée en politique, mais qui a été cette année dissoute par la junte en tant que parti.« Nous n'allons pas...

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