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Culture - Cérémonie

Vargas Llosa reçoit son Nobel de littérature

Le Péruvien Mario Vargas Llosa reçoit aujourd'hui à Stockholm son prix Nobel 2010 de littérature au cours d'une cérémonie traditionnelle dont la pompe lèvera définitivement sa crainte de vivre un « malentendu universel ».

Depuis qu'il a appris le 7 octobre qu'il succédait à la Roumaine de langue allemande Herta Müller, la vie de Vargas Llosa s'est accélérée au point que lundi encore, il disait toujours douter de la réalité de sa récompense.
«Je me demande encore si c'est vrai ou s'il s'agit d'un malentendu universel», affirmait l'auteur de La fête au bouc, La ville et les chiens ou Conversation à la cathédrale.
Il sera accompagné à Stockholm d'une centaine de personnes dont une poignée seulement auront accès au saint des saints, le Konserthuset (salle de concert), où le roi de Suède, Carl XVI Gustaf, lui remettra le diplôme, la médaille frappée du profil du créateur des prix, Alfred Nobel, ainsi que la confirmation écrite du versement de 10 millions de couronnes (1,1 million d'euros).
S'ensuivra le fastueux banquet à l'hôtel de ville en présence de la famille royale, d'autres lauréats des Nobel 2010 et de centaines d'invités en robes de soirée et queues-de-pie. «Sur les cent que nous sommes, seuls 14 d'entre nous pourront assister vendredi à la cérémonie du prix et au banquet, car chaque lauréat Nobel peut emmener seulement 14 invités», a regretté le fils aîné de l'écrivain, Alvaro Vargas Llosa, lui-même venu de Washington avec ses trois enfants.
Un bal clôturera ce vendredi soir la saison Nobel 2010.
Ensuite, Vargas Llosa, 74 ans, entend reprendre le cours de sa vie à un rythme plus habituel. «Je suis très content de recevoir le Nobel, mais il est hors de question que je me transforme en statue! Je suis un écrivain vivant et j'entends continuer d'écrire et de publier le plus possible», a affirmé l'auteur péruvien naturalisé espagnol en 1993.
Lui, dont la conscience et l'engagement politiques, d'abord très à gauche puis dans le camp libéral, ont marqué la vie au point d'être candidat à la présidentielle au Pérou en 1990, affirme que son travail littéraire n'a pas pour objectif «de faire passer des messages, mais de raconter des histoires».
Aussi, laisse-t-il «aux critiques et aux lecteurs » le soin de faire une interprétation idéologique de son œuvre, refusant toutefois le qualificatif de «machiste» qui est parfois associé à ses romans.
Dans son discours d'acceptation du prix, prononcé mardi sous les ors de l'Académie suédoise, Vargas Llosa a néanmoins pris des accents de tribun pour lancer un appel à combattre le fanatisme, le terrorisme et les dictatures qui sont «le mal absolu» pour un pays. Avec une référence au prix Nobel de la paix Liu Xiaobo, emprisonné en Chine pour ses activités dissidentes et qui ne pourra participer à la cérémonie en son honneur à Oslo.
Puis Vargas Llosa a clamé son amour pour le Pérou, son pays, la culture française, l'Espagne, sans laquelle il n'aurait «pas été là», la littérature, et son épouse Patricia sans qui sa vie «aurait été emportée depuis longtemps dans un tourbillon chaotique», a-t-il déclaré d'une voix brisée par l'émotion.
L'ancien journaliste rejoint dans les annales Nobel son ennemi intime Gabriel Garcia Marquez, lauréat 1982.
En revanche, il n'y retrouvera pas l'Argentin Jorge Luis Borges, qu'il voudrait «ressusciter afin que le prix puisse lui être remis».
Depuis qu'il a appris le 7 octobre qu'il succédait à la Roumaine de langue allemande Herta Müller, la vie de Vargas Llosa s'est accélérée au point que lundi encore, il disait toujours douter de la réalité de sa récompense.«Je me demande encore si c'est vrai ou s'il s'agit d'un malentendu universel», affirmait...

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