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Lifestyle - Vient de paraître

Les recettes de bonheur de Walid Mouzannar

C'est sans prétention mais avec beaucoup de sincérité et de légèreté que Walid Mouzannar a réuni ses plus tendres souvenirs et ses plus tendres recettes dans « Récits et Recettes » (éditions L'Orient-Le Jour). Un livre qu'il signera le dimanche 12 décembre à l'Aéro Club de Beyrouth, de 15h30 à 20h30*.

L’auteur, entre nostalgie et bonheur.

La cuisine de Walid Mouzannar se déguste comme on écoute une histoire, avec plaisir. Ses récits se laissent découvrir comme on savoure un bon plat, avec gourmandise.
Dans ce livre qui lui ressemble, qu'il a rédigé dans un langage facile, un franbanais presque parlé, il a voulu, précise-t-il, partager une suite d'épisodes vécus avec bonheur dans le Beyrouth des années 40 et 50. « Dans la préface, j'ai averti le lecteur que je n'avais pas la prétention d'inventer la poudre, mais que je voulais simplement et en toute simplicité communiquer aux nouvelles générations les détails de notre vie passée et ses recettes, pour qu'ils perpétuent nos traditions. Je voulais laisser une trace faite de souvenirs, d'habitudes de vie et de traditions culinaires. » Il a donc fait les choses, comme à son habitude, « sérieusement mais sans jamais se prendre au sérieux ».
C'est en répondant à une journaliste américaine qui l'interviewait sur les souks des bijoutiers que le bijoutier, également gastronome émérite et secrétaire général de l'Académie libanaise de gastronomie, a réalisé combien le nombre de souvenirs qu'il possédait était important. Pourquoi ne pas les réunir dans un livre, se demande-t-il alors. « Je l'ai écrit en trois mois. »

Souvenirs et anecdotes
Pour tous les mélancoliques - et ils sont nombreux - d'une ville qui change d'une manière irréversible, tant dans la forme que dans le fond, la nostalgie de Mouzannar est heureuse. Il la partage amicalement, sur 190 pages, avec ceux qui ont connu ces jours heureux, ceux qui les regrettent, et ceux qui les ont découverts à travers leurs parents et ce fameux « plus jamais » si souvent répété.
Les confidences de l'auteur démarrent avec une première partie intitulée « Récits ». Les récits de Walid Mouzannar sont colorés, souriants, légers. Petites histoires de famille dans un Gemmayzé charmant, où l'on promenait les enfants en poussette, où les Frères et le collège du Sacré-Cœur accueillaient les élèves de bonne famille, « un Éden dont il ne reste que trois ou quatre résidences ayant échappé au marteau piqueur »... Détails vivants du quotidien des années 40 et 50, les chaufferettes à gaz, la lessive bouillie dans de grandes cuves, le repassage avec des fers à repasser remplis de charbon ardent, l'ancêtre du frigo, le « babor el-kaz » et le téléphone sans cadran numérique. La cuisine était alors artisanale, le laitier livrait chaque matin sa marchandise, le ramasseur de poubelles traînait sur son dos un énorme sac. Les fêtes étaient toujours accompagnées de rituels et de repas spécifiques, les Souks de Beyrouth, souk al-Siyaghin, Abou el-Nasr, souk des Moulabass, souk al-Samak, al-Joukh, Sursock, souk al-Wouiyeh, Souk Ayass, Tawilé et el-Franj avaient encore un nom et une âme...
Dans la deuxième partie du livre, les « Recettes », « une affaire subjective », souligne-t-il, sont autant de récits de gourmandise. « Je ne voulais pas être strict, rigide, livresque ou théorique ». Mouzannar a choisi de les décrire facilement, les destinant à des personnes ayant une petite expérience culinaire, avec des classiques, des mets souvent méconnus tels le « tabbakh roho » et le « chmandar bi laban » et, bien sûr, sa fameuse bouillabaisse.
Les pages de Récits et Recettes, dans leur partie récits, sont sépia, la couleur de la mémoire. Il s'en dégage un arôme sucré, inoubliable, qui ressemble à l'enfance. Les illustrations, gracieusement offertes par Mouna Bassili Sehnaoui, en sont la plus belle illustration. L'artiste, à la base graphiste, a voulu un livre carré, « abordable, qui soit un reflet de la mémoire », imprimé en sépia pour « obtenir une volupté et une profondeur dans le dessin ». Les dessins, une quarantaine, à la fois charmants et précis, poétiques et légers, accompagnent parfaitement le texte. « Je me suis beaucoup amusée ! » confie-t-elle, ravie.

*Le livre, qui a obtenu le prix de l'Académie internationale de la gastronomie, sera vendu au bénéfice de l'Association du Centre Mar Semaan et en soutien aux œuvres de l'Association libanaise des Chevaliers de Malte. Il sera en vente dans toutes les librairies.
La cuisine de Walid Mouzannar se déguste comme on écoute une histoire, avec plaisir. Ses récits se laissent découvrir comme on savoure un bon plat, avec gourmandise. Dans ce livre qui lui ressemble, qu'il a rédigé dans un langage facile, un franbanais presque parlé, il a voulu, précise-t-il, partager une suite d'épisodes...

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