Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Sécurité

Le chef du Pentagone évoque à Abou Dhabi l’Iran et le Yémen

Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a entamé hier à Abou Dhabi des entretiens axés sur la sécurité de la région du Golfe face à l'Iran et la menace d'el-Qaëda au Yémen. Sa visite intervient après les révélations de WikiLeaks, qui ont dévoilé l'ampleur des craintes des responsables des pays voisins de l'Iran, dont les Émirats arabes unis, à l'égard du programme nucléaire controversé de leur puissant voisin.
M. Gates devrait évoquer avec le prince héritier d'Abou Dhabi, cheikh Mohammad ben Zayed al-Nahyane, « un éventail de questions bilatérales et concernant la sécurité de la région », de même que la coopération en matière de défense, a indiqué un porte-parole du Pentagone, Geoff Morrell. Les entretiens de M. Gates avec cheikh Mohammad, qui est le commandant en chef adjoint des forces armées émiraties, « doivent porter sur les défis que nous tentons de relever ensemble », a-t-il ajouté. « La situation en Irak, au Yémen, et en Iran » sera à l'ordre du jour.
Selon un responsable militaire américain qui a requis l'anonymat, les deux hommes devraient soulever la question de la vente possible aux Émirats de missiles antimissiles américains pour faire face à l'arsenal iranien. Ce système, baptisé « Theater High Altitude Air Defense (THAAD) », est conçu pour intercepter les missiles à haute altitude et permet de fournir une protection sur une large zone. Deux batteries de Patriot sont actuellement déployées aux Émirats pour protéger le personnel militaire américain stationné dans le pays, selon le responsable.
Dans un câble diplomatique daté du 24 février 2009 et publié par WikiLeaks, le chef d'état-major émirati Hamid Thani al-Roumaithy avait demandé « le déploiement urgent de cinq batteries de Patriot aux Émirats, comme mesure intérimaire jusqu'à ce que les batteries des Émirats soient opérationnelles », vers 2012. Plusieurs notes diplomatiques américaines révélées par WikiLeaks rapportent des entretiens entre le prince héritier et des responsables américains, dans lesquels il souligne les craintes de son pays vis-à-vis de la menace iranienne. Dans l'une d'elles datée du 23 juillet 2009, cheikh Mohammad a exprimé sa conviction « qu'une frappe israélienne contre l'Iran, qui est de plus en plus probable, entraînerait une riposte iranienne contre les alliés des États-Unis dans la région », en premier lieu les Émirats. Un autre câble daté du 31 août 2009 affirme que le prince héritier est « l'homme qui dirige les Émirats » et que c'est lui qui « prend les décisions-clés concernant les questions de sécurité nationale » du pays, dont le président, cheikh Khalifa ben Zayed al-Nahyane, est son demi-frère.
Concernant le Yémen, où le réseau el-Qaëda est de plus en plus actif, selon des câbles diplomatiques américains révélés par WikiLeaks, le président Ali Abdallah Saleh aurait couvert des opérations militaires américaines contre el-Qaëda dans son pays en les faisant passer pour des bombardements par ses propres forces. Pour autant, les États-Unis ne veulent pas se lancer dans une nouvelle guerre au Yémen, a expliqué en novembre M. Gates. Plutôt qu'un engagement actif, Washington préfère mettre l'accent sur la formation des forces de sécurité yéménites et la fourniture de matériel.
Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a entamé hier à Abou Dhabi des entretiens axés sur la sécurité de la région du Golfe face à l'Iran et la menace d'el-Qaëda au Yémen. Sa visite intervient après les révélations de WikiLeaks, qui ont dévoilé...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut