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Économie - Énergie

Le Qatar appelle de nouveau à aligner le prix du gaz sur celui du pétrole

Le Qatar a réitéré hier les appels des pays exportateurs de gaz naturel à l'instauration d'un mécanisme pour aligner les prix du gaz sur celui du pétrole afin d'assurer la stabilité du marché.
« C'est la meilleure façon d'apporter la stabilité au marché », a déclaré le ministre qatarien de l'Énergie, Abdallah ben Hamad al-Attiyah.
« Un accord sur la fixation des prix du gaz ferait que le marché serait ouvert à tout le monde », a-t-il dit aux journalistes en marge d'un forum sur le gaz à Doha.
« L'offre serait garantie, plutôt que d'avoir des exportateurs qui changent les destinations de leurs exportations selon les prix » proposés, a-t-il ajouté.
Les prix sont déterminés soit par des contrats à long terme entre vendeur et acheteur, soit sur le marché au comptant.
Mais le ministre qatarien, dont le pays renferme les troisièmes plus importantes réserves de gaz naturel au monde, a rejeté l'idée de la création d'un cartel des exportateurs de gaz, comparable à l'OPEP, dont les prix sont régulés grâce à un système de quotas.
« Pas de cartel », a-t-il répondu aux journalistes qui l'interrogeaient à propos des appels en faveur de l'instauration d'une telle institution.
Le Qatar, qui a des réserves de gaz évaluées à plus de 25 000 milliards de m3, accueille le forum des pays exportateurs de gaz, dont les membres contrôlent 69 % des réserves mondiales de gaz naturel.
L'idée d'une « OPEP du gaz » a émergé en 2006, après la signature d'un partenariat entre les groupes Gazprom de Russie et Sonatrach d'Algérie, les principaux fournisseurs de l'Europe en gaz naturel.
Mais cette idée, qui a inquiété les pays consommateurs en Europe, a été rapidement abandonnée car les pays exportateurs ne semblaient pas vouloir accepter un système de quotas de production.
Or, la demande mondiale a chuté de 2,1 % en 2009 en raison de la récession, d'après un rapport du Forum international de l'énergie et de l'Union internationale de l'industrie du gaz, les deux organisateurs du forum.
Le rapport indique que la demande a chuté de 3,1 % dans les pays de l'Organisation du développement et de la coopération économiques (OCDE), notamment en Europe, et de 6,1 % en Russie, non membre de l'OCDE. La demande a augmenté en Chine et en Inde, respectivement de 9,4 et de 25,9 % durant la même période, ainsi qu'au Moyen-Orient où la hausse était de 4,4 %, selon le document.
L'offre devenue abondante de gaz naturel agace maintenant les exportateurs.
« Une augmentation des stocks, conjuguée avec une faiblesse de la demande, conduit à une offre mondiale abondante de gaz », ont indiqué les organisateurs du forum.
Dans leur communiqué final, les participants au forum de Doha, réunis à huis clos, ont souligné les défis qu'affronte l'industrie du gaz qui nécessitera des investissements de quelque 7 100 milliards de dollars durant les 25 prochaines années (2010/2035). Le communiqué relève aussi que les marchés au comptant (ou spot) gagnaient en maturité et que la baisse des prix du gaz sur ces marchés est beaucoup plus faible que les prix des contrats de long terme indexés sur le pétrole, estimant que cela conduirait à des ajustements des prix du gaz dans les contrats de long terme.
Le Qatar a réitéré hier les appels des pays exportateurs de gaz naturel à l'instauration d'un mécanisme pour aligner les prix du gaz sur celui du pétrole afin d'assurer la stabilité du marché.« C'est la meilleure façon d'apporter la stabilité au marché », a déclaré le...

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