« C'est plus un problème de joueurs avant d'être un problème d'entraîneur ou de dirigeants », affirme désormais l'homme fort de l'OL, évoquant ainsi « un décalage entre les vertus mentales et la qualité technique des joueurs ».
« Nous avons été nettement en dessous de ce que nous devons normalement délivrer », estime-t-il.
« Cela doit être un déclic, sinon on sera loin de ce que on peut faire », prévient encore le président.
Même le site Internet du club (www.olweb.fr) fustige le comportement des joueurs employant le terme de « triste prestation ». « Les Lyonnais méritent une belle fessée », peut-on encore lire.
« Les mêmes plats sont repassés de faços désespérante », poursuit le site pour évoquer les entames de matches catastrophiques de l'OL tout en s'interrogeant sur l'engagement des joueurs.
« Peut-on dire que tous pensent le même football, s'investissent de la même façon », écrit encore le rédacteur Internet qui ne peut avoir rédigé ces propos sans l'aval de la direction du club.
Les carences individuelles mettent en question aussi l'équilibre, déjà précaire, de l'équipe.
Outre celles de l'arrière gauche Aly Cissokho, de retour de blessure mais déjà dépassé lors de la victoire à Lens (3-1) dimanche et sorti à la mi-temps du match à Gelsenkirchen, les performances du milieu défensif Jérémy Toulalan sont inquiétantes. Dépassé physiquement, il commet beaucoup de fautes et ses maladresses techniques en relance sont handicapantes.
Après des débuts encourageants, le défenseur central Pape Diakhaté, recruté dans l'urgence fin août, a laissé filtrer certaines limites face à des clubs de premier plan.
Dans le domaine offensif, certains n'ont pas répondu à l'attente mercredi, comme Yoann Gourcuff, en difficulté face à l'engagement physique de Schalke 04 avant sa sortie sur blessure, ou encore Lisandro Lopez, loin de s'impliquer sur le front de l'attaque.
L'entrée de ses deux joueurs avait été déterminante à Lens, dimanche.
Mais plus globalement, le club a aussi sa part de responsabilité sur le comportement des joueurs autour desquels il a, au fil des années, mis en place une surprotection vis-à-vis du monde extérieur, des supporteurs et des médias notamment, et un style de vie qui ne les incite pas à l'effort.
L'OL a aussi fait signer à des prix très élevés, réservés aux grandes vedettes internationales, des joueurs qui n'ont peut-être pas le talent et/ou le mental pour assumer ce statut et former la grande équipe voulue par Jean-Michel Aulas.
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