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Moyen Orient et Monde - Santé

Les infections dues au VIH ont reculé d’un cinquième en 10 ans, affirme Onusida

Les antirétroviraux réduisent les risques, selon une étude américaine.
Le nombre des nouvelles infections du sida dans le monde a baissé de près d'un cinquième en dix ans et de nouvelles avancées sont encore possibles, selon le rapport annuel d'Onusida publié hier. Environ 30 millions de personnes sont mortes du sida depuis l'apparition de la maladie dans les années 1980 et 60 millions ont été contaminées, explique le document de l'organisme onusien établi en collaboration avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
« Depuis 1999 - année où l'épidémie aurait atteint son maximum -, le nombre des nouvelles infections dans le monde a reculé de 19 % », atteignant 2,6 millions en 2009, précise le rapport. « Cinquante-six pays ont stabilisé ou réduit de façon significative les infections » grâce aux efforts de « prévention et traitement », a souligné au cours d'une conférence de presse le directeur exécutif d'Onusida, Michel Sidibé. En ce sens, il a salué les propos de Benoît XVI qui, dans un livre-entretien paru hier, a admis l'usage du préservatif « dans certains cas », jugeant que cette annonce est « significative et positive », pour des pays comme le Brésil en particulier. « L'évidence scientifique (de l'efficacité du préservatif) ne suffit pas pour produire le changement social. Ce qui est indispensable, c'est cette référence morale, c'est le pape, ce sont les chefs de la religion musulmane », a-t-il ajouté. Selon M. Sidibé, d'autres avancées dans la lutte contre le sida sont encore à venir. « Dans le cadre de la révolution de la prévention, des progrès décisifs se dessinent grâce aux essais d'un nouveau gel microbicide qui suscitent de l'espoir pour toute une génération de femmes », relève-t-il. Dans ce cadre, une étude parue hier aux États-Unis laisse également filtrer un brin d'espoir. Selon cette recherche, la combinaison d'antirétroviraux pris oralement réduit de 44 % le risque d'infection par le virus du sida.
Pour Onusida, l'élargissement de l'accès au traitement est également source de progrès. En 2009, 5,2 millions de personnes vivant dans des pays à revenu faible ou intermédiaire avaient accès au traitement antirétroviral, contre 700 000 en 2004. Mais « nous ne sommes toutefois pas encore en mesure de crier victoire. En 2009, la croissance des investissements dans la riposte au sida a ralenti pour la première fois », avertit M. Sidibé. Si 15,9 milliards de dollars ont été mis à la disposition de la lutte contre le sida en 2009, il manque 10 milliards sur les quelque 26 milliards nécessaires pour couvrir les besoins en 2010, déplore Onusida.
Alors que les pays européens réduisent leur aide financière, M. Sidibé a appelé les pays émergents, comme la Chine, l'Inde et le Brésil, à accroître leur soutien. Il a également encouragé les pays africains à ne plus compter uniquement sur l'aide internationale en développant leurs propres ressources, comme le fait l'Afrique du Sud. Par régions, l'Afrique subsaharienne demeure la plus touchée avec plus des deux tiers (67 %) de l'ensemble des personnes vivant avec le VIH et près des trois quarts (72 %) des décès liés au sida en 2009, tandis qu'en Asie l'épidémie demeure « stable », grâce notamment aux efforts de prévention de la transmission mère-enfant.

Le nombre des nouvelles infections du sida dans le monde a baissé de près d'un cinquième en dix ans et de nouvelles avancées sont encore possibles, selon le rapport annuel d'Onusida publié hier. Environ 30 millions de personnes sont mortes du sida depuis l'apparition de la maladie dans les années 1980 et 60 millions ont été...

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