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Moyen Orient et Monde - Tibet

Le dalaï-lama veut se retirer du gouvernement en exil

Le dalaï-lama est abhorré par Pékin, adulé par son peuple et une icône en Occident. Stan Honda/AFP

Le dalaï-lama, 75 ans, a l'intention de quitter l'an prochain sa fonction de chef du gouvernement tibétain en exil pour alléger sa charge de travail et réduire son rôle officiel, sans toutefois abandonner son rôle spirituel, a déclaré son porte-parole, hier à l'AFP.
Les Tibétains en exil, basés dans la ville indienne de Dharamsala depuis 1960, ont élu directement un dirigeant politique pour la première fois en 2001. « Depuis, Sa Sainteté a toujours dit qu'elle avait un statut de semi-retraite », a rappelé Tenzin Taklhan, ajoutant : « Depuis quelques mois, Sa Sainteté envisage d'approcher le Parlement tibétain en exil pour discuter de son éventuelle retraite. » Le porte-parole du dalaï-lama a toutefois souligné que cette « retraite » s'appliquerait à ses responsabilités officielles en tant que chef du gouvernement, qui consistent notamment à signer des résolutions, et non à son rôle de leader spirituel des Tibétains. « Cela ne signifie pas qu'il ne sera plus à la tête de la lutte politique. Il est le dalaï-lama, donc il dirigera toujours le peuple tibétain », a-t-il insisté. Selon son porte-parole, le dalaï-lama devrait évoquer son retrait lors de la prochaine session du Parlement en mars avec la perspective de quitter sa fonction de chef du gouvernement sous les six mois. « Cela dépendra des discussions au Parlement et de leurs opinions là-dessus. Rien n'est sûr, mais ce sont des choses qu'il envisage », a-t-il précisé. Penpa Tsering, qui préside le Parlement, a déclaré à l'AFP que « chaque Tibétain voudrait qu'il continue aussi longtemps que ses conditions physiques le permettront ». « Cela va être sans aucun doute un changement politique. C'est un sujet très, très important pour nous », a-t-il ajouté en référence au message que va délivrer le dalaï-lama devant le Parlement. Selon lui, quelle que soit l'issue des discussions, le dalaï-lama devrait rester la voix dominante dans les discussions entre le gouvernement en exil et la Chine.
Le dalaï-lama, qui a fui le Tibet en 1959 à la suite d'un soulèvement antichinois, est abhorré par Pékin qui voit en lui un dangereux séparatiste. Pour autant, le lauréat du prix Nobel de la paix en 1989, apôtre de la non-violence, défend une stratégie conciliante face à la Chine, une « voie moyenne » qui prône une simple « autonomie culturelle ». Adulé par son peuple, icône en Occident, il incarne aux yeux du monde entier la lutte des Tibétains contre l'administration chinoise au Tibet et les valeurs bouddhistes. Au cours des derniers mois, il n'a cessé de voyager, se rendant notamment au Canada, aux États-Unis, en Pologne et au Japon.
L'hypothèse de sa mort fait craindre au Tibet et en dehors un affaiblissement de la cohérence du mouvement tibétain, qui milite pour l'indépendance ou l'autonomie de cette région bouddhiste contrôlée par Pékin. Traditionnellement, la recherche du dalaï-lama est menée par les lamas les plus haut placés dans la hiérarchie, mais le régime communiste chinois a récemment indiqué qu'il se réservait le droit d'avoir le dernier mot. Plus haut rang du bouddhisme tibétain, le dalaï-lama est considéré comme la réincarnation du premier dalaï-lama né en 1391.
Le dalaï-lama, 75 ans, a l'intention de quitter l'an prochain sa fonction de chef du gouvernement tibétain en exil pour alléger sa charge de travail et réduire son rôle officiel, sans toutefois abandonner son rôle spirituel, a déclaré son porte-parole, hier à l'AFP.Les Tibétains en exil, basés dans la ville...

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