Rechercher
Rechercher

Actualités

Le prédicateur islamiste Omar Bakri condamné à la prison à vie

Le prédicateur islamiste radical Omar Bakri a déclaré vendredi à l'AFP qu'il ne "passerait pas un jour en prison", après avoir été condamné à la réclusion à perpétuité par un tribunal militaire au Liban notamment pour incitation au meurtre.

"Je n'ai pas de relations avec el-Qaëda, directes ou indirectes, à part que je crois en la même idéologie", a dit vendredi le prédicateur, dans sa maison du quartier populaire d'Abou Samra, à Tripoli./

Originaire de Syrie mais détenteur d'un passeport libanais, ce religieux, qui avait notamment qualifié de "19 magnifiques" les kamikazes du 11-Septembre, est depuis 2005 interdit de séjour en Grande-Bretagne où il a vécu et prêché pendant une vingtaine d'années.
Omar Bakri, jugé par contumace, et une quarantaine de Libanais, Palestiniens et Saoudiens également poursuivis, ont été condamnés la nuit dernière par un tribunal militaire pour "incitation au meurtre", après trois ans de procès.
"Je ne vais me présenter à aucun tribunal. Je ne crois pas dans la loi en Grande-Bretagne ni au Liban", a-t-il dit à l'AFP à son domicile, à Tripoli (nord du Liban).
"J'ai 15 jours pour faire appel", a-t-il ajouté, clamant son innocence et affirmant qu'il "ne passerait pas un jour en prison".
Omar Bakri, 50 ans, a été jugé coupable d'incitation au meurtre, vol, possession d'armes et d'explosifs. Le verdict, affiché sur la porte du ministère libanais de la Justice, précise que M. Bakri et 22 autres extrémistes sunnites, ont été "condamnés à la prison à vie par contumace (...) pour appartenance à un groupe armé dans l'intention de commettre des crimes et d'affaiblir l'autorité de l'État".
Les autres accusés, dont certains étaient présents à l'audience, ont écopé de peines de prison allant de trois mois à sept ans.
Il n'était pas clair vendredi si Omar Bakri serait arrêté ni quand.
Cette affaire avait été ouverte après plusieurs semaines d'affrontements entre l'armée et un groupe islamiste inspiré d'el-Qaëda dans un camp de réfugiés palestiniens au nord du Liban, les autorités libanaises ayant lancé une campagne nationale contre les islamistes.
Le prédicateur, de son nom complet Omar Fostoq Bakri Mohammed, s'était installé en Grande-Bretagne en 1986, où il était devenu une figure de proue des milieux islamistes à Londres, jusqu'au tour de vis donné par les autorités britanniques après les attentats du 7 juillet 2005 (56 morts, 700 blessés).
Celles-ci avaient profité de l'absence de Bakri, parti au Liban pendant l'été, pour le priver de son droit de séjour en Grande-Bretagne. Il avait prédit les attentats de Londres, selon certains médias, et avait affirmé que l'ancien Premier ministre John Major et l'ancien président russe Vladimir Poutine étaient des "cibles légitimes".
Dans ses déclarations à l'AFP, il a nié vendredi tout lien avec el-Qaëda.
"Je n'ai pas de relations avec el-Qaëda, directes ou indirectes, à part que je crois en la même idéologie", a dit le prédicateur, dans sa maison du quartier populaire d'Abou Samra.
À son arrivée au Liban en 2005, Omar Bakri avait été détenu mais libéré le lendemain. Aucune accusation n'avait été portée contre lui.
Né en 1960 au sein d'une famille aisée de Syrie, Omar Bakri est devenu membre des Frères musulmans à l'adolescence.
En 1983, il a fondé sa propre formation, Al-Mouhadjiroun, (Les Émigrés) à Jeddah (Arabie saoudite), d'où il est expulsé trois ans plus tard.
Omar Bakri s'est installé en 1986 en Grande-Bretagne où il a gagné en popularité en tant que prédicateur avant son expulsion. Al-Mouhadjiroun est officiellement dissous en octobre 2004.
Il a deux épouses et il est père de sept enfants.
Originaire de Syrie mais détenteur d'un passeport libanais, ce religieux, qui avait notamment qualifié de "19 magnifiques" les kamikazes du 11-Septembre, est depuis 2005 interdit de séjour en Grande-Bretagne où il a vécu et prêché pendant une vingtaine d'années.Omar Bakri, jugé par contumace, et une quarantaine de Libanais,...