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Économie - Taux

USA : au lendemain des élections, la Fed pourrait ouvrir les vannes du crédit

Au lendemain d'élections législatives ayant entraîné un changement de majorité à la Chambre basse qui risque de paralyser l'action gouvernementale, la Banque centrale des États-Unis (Fed) a ouvert en grand les vannes du crédit hier en annonçant son intention d'injecter 600 milliards de dollars dans le circuit économique pour soutenir la reprise et les prix.

Le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) devait publier vers 14h15 (18h15 GMT) un communiqué rendant compte de ses décisions à l'issue d'une réunion de deux jours dans la capitale américaine, au siège de la Réserve fédérale.
Face à une croissance économique molle - incapable de faire baisser un taux de chômage proche de son plus haut niveau en une génération - et à une inflation très faible, plusieurs membres du Comité plaident pour un nouvel assouplissement monétaire susceptible de soutenir la reprise et les prix.
La Fed répète depuis la dernière réunion du Comité, le 21 septembre, qu'elle est prête à en faire plus pour l'économie, si nécessaire. Les indicateurs économiques publiés hier ont confirmé que la reprise de l'emploi était insuffisante pour faire baisser le chômage.
Pour les marchés, le FOMC est sur le point d'annoncer un nouveau programme de rachat d'emprunts d'État à long terme.
« Il est quasiment acquis, malgré l'opposition de quelques membres, que (le FOMC) annoncera un nouveau programme d'achat de titres obligataires d'État », estiment les analystes de la maison de courtage Aurel ETC Pollack.
« Une certaine inconnue persiste, non pour savoir ce qu'ils vont faire, mais pour savoir quelle forme, quelle taille, quel calendrier cela prendra », observe Gregori Volokhine, analyste de la société de conseil Meeschaert New York.
Les interrogations portent sur le nombre de centaines de milliards de dollars que la Fed est prête à y consacrer, et sur le fait de savoir si le montant de ce programme sera fixé une fois pour toutes au départ ou s'il pourra être ajusté au fil du temps.
Pour George Goncalves, économiste de la maison de courtage japonaise Nomura, la Fed devrait annoncer un programme de rachat d'emprunts d'État de 200 à 400 milliards de dollars.
Son confrère Nick Verdi, de Barclays Capital, estime que le FOMC va lier son nouveau programme de rachat d'obligations du Trésor à l'amélioration de l'économie et le réaliser par tranches successives d'environ 100 milliards de dollars par mois.
Les membres du FOMC apparaissent pourtant divisés sur la question même de l'opportunité qu'il y aurait à se lancer dans une telle entreprise.
Quelques dirigeants de la Réserve fédérale s'opposent ainsi avec virulence à tout nouveau rachat d'obligations d'État, insistant sur les risques d'emballement des prix à moyen terme que comporterait une telle action, dont les résultats sur l'activité économique n'ont selon eux rien d'acquis.
La victoire des républicains aux législatives de mardi risque de marginaliser un peu plus leur position au sein du FOMC.
En reprenant la majorité aux démocrates à la Chambre des représentants sur un programme axé autour de l'austérité budgétaire, ceux-ci entravent en effet les projets de relance du gouvernement et laissent la Fed pratiquement seule à pouvoir agir pour soutenir davantage l'économie, si nécessaire.
La Fed ne peut guère agir sur son taux directeur, car celui-ci est quasi nul depuis la mi-décembre 2008.
Le but d'un programme de rachat d'obligations du Trésor serait de faire tomber un peu plus des taux d'intérêt à long terme déjà très bas afin d'abaisser encore le coût du crédit pour stimuler l'activité économique et le marché immobilier.
La Fed a déjà racheté pour 1 750 milliards de dollars de titres financiers sur les marchés depuis 2008 pour soutenir l'économie américaine.

Le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) devait publier vers 14h15 (18h15 GMT) un communiqué rendant compte de ses décisions à l'issue d'une réunion de deux jours dans la capitale américaine, au siège de la Réserve fédérale.Face à une croissance économique molle - incapable de faire...

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