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Économie - Énergie

L’Afrique du Sud veut l’aide du privé pour construire un parc solaire géant

L'Afrique du Sud tentait hier de convaincre le secteur privé d'investir dans l'un des plus importants projets de parc solaire au monde, censé produire 5 000 mégawatts d'électricité d'ici à 2020 aux portes du désert du Kalahari.
« Je sais que vous êtes ici pour gagner de l'argent. Et nous sommes ici pour vous dire que nous voulons vous voir produire notre énergie », a lancé la ministre de l'Énergie Dipuo Peters devant plus de 400 représentants de l'industrie solaire internationale. « Nous sommes ici pour créer une situation gagnant-gagnant », a-t-elle ajouté en ouvrant une conférence de deux jours à Upington, une petite ville de la province aride du Northern Cape (Nord-Ouest) où l'Afrique du Sud veut implanter ce parc solaire géant.
Le gouvernement souhaite que le site commence à fonctionner en 2012 et atteigne une capacité de 5 000 mégawatts d'ici à 2020, l'équivalent d'une centrale à charbon.
Le coût du projet est estimé à 150 milliards de rands (21,3 milliards de dollars, 15,4 milliards d'euros) sur dix ans. Incapable de financer cette somme, l'État tente de convaincre le secteur privé de réaliser les investissements et lui promet en retour d'acheter l'énergie produite pour l'intégrer au réseau électrique national.
Le site retenu pour construire le parc solaire est son meilleur argument : le Northern Cape bénéficie d'un ensoleillement remarquable, d'infrastructures relativement développées et de grands espaces quasiment vides.
« C'est magique de rouler dans les environs avec la casquette d'un entrepreneur spécialisé dans l'énergie solaire : c'est plat, il y a de bonnes lignes électriques », a expliqué à l'AFP Dick Berlijn, directeur de projets pour l'entreprise Subsolar.
« D'un point de vue industriel, mais aussi esthétique, c'est une zone incroyable », a-t-il ajouté.
Le but du gouvernement est de réduire la dépendance du pays au charbon, qui représente aujourd'hui 90 % des quelque 40 000 mégawatts produits nationalement, et de minimiser l'émission de gaz à effet de serre.
Le parc solaire s'inscrit également dans un programme économique qui vise à créer 300 000 « emplois verts » d'ici à 2020, a souligné Mme Peters.
L'idée est d'importer les premiers panneaux, mais de rapidement développer les capacités de production dans le pays, a-t-elle dit.
« Nous ne pouvons pas dire que nous réduisons la pollution avec notre parc solaire si nous consommons toujours plus de kérosène pour importer les panneaux solaires », a-t-elle souligné, en martelant : « Nous devons fabriquer le matériel ici. »
Ce projet de parc solaire s'inscrit dans un plan énergétique global sur 20 ans, qui vise à ramener la part des centrales à charbon de 90 à 48 % de l'énergie produite dans le pays et à augmenter la capacité de production du pays de 40 000 mégawatts à 92 248 mégawatts.
Il a été conçu en réponse à une crise énergétique majeure survenue au début de 2008. Incapable de répondre à la demande croissante d'électricité, la compagnie nationale Eskom avait procédé à des délestages majeurs qui avaient paralysé pendant plusieurs jours les mines du pays.
L'Afrique du Sud tentait hier de convaincre le secteur privé d'investir dans l'un des plus importants projets de parc solaire au monde, censé produire 5 000 mégawatts d'électricité d'ici à 2020 aux portes du désert du Kalahari.« Je sais que vous êtes ici pour gagner de l'argent. Et nous sommes ici pour vous dire que...

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