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Moyen Orient et Monde - Chili

Les « 33 » s’octroient un « congé familial » avant d’affronter la gloire

Après un calvaire de 69 jours qui s'est terminé par un « happy end » à la hollywoodienne dans la nuit de mercredi à jeudi, les « 33 » vont devoir maintenant gérer leur gloire nouvelle. En attendant, les mineurs ont commencé à regagner leurs foyers hier soir et ont demandé « quelques jours » d'intimité familiale avant d'être disponibles pour les médias.

À l’hôpital de Copiapo, Mario Sepulveda, l’un des « 33 », a mis en scène devant le président Sebastian Pinera et quelques camarades le calvaire des mineurs bloqués pendant plus de deux mois au fond de la mine de San José.  Photo Reuters

Les premiers des 33 mineurs délivrés au Chili après plus de deux mois passés sous terre ont commencé à réintégrer hier leurs familles, au lendemain d'un sauvetage historique, émouvant et maîtrisé à la perfection, qui a tenu en haleine le monde entier. Le ministre de la Santé, Jaime Manalich, a ainsi affirmé qu'au moins deux ou trois devaient sortir de l'hôpital hier. « Tous ont bien résisté sur le plan médical », a précisé Jorge Montes, directeur adjoint de l'établissement de Copiapo où ils ont été hospitalisés, à 50 km de la mine.
Luis Urzua, leader du groupe en tant que chef de quart, a été le dernier à être hissé à l'air libre, à 21h55 mercredi (00h55 GMT jeudi), après 69 jours passés au fond de la mine San Jose, depuis un éboulement souterrain le 5 août. « Merci à tout le Chili et à toutes les personnes qui nous ont secourus. Je suis fier de vivre ici », a lancé ce père de famille de 54 ans, qui prit en main l'organisation sous terre après l'accident, rationnant la nourriture, avec deux bouchées de thon et un demi-verre de lait par mineur tous les deux jours. « Mais ce qu'on avait, c'était la foi. On avait l'espoir qu'un jour on pouvait être secourus. On rend grâce à Dieu », a-t-il déclaré. Le chef de file des « 33 » a longuement étreint le président Sebastian Pinera qui l'a « félicité pour avoir rempli son devoir de capitaine, en sortant en dernier ». M. Pinera a annoncé qu'un milliard de téléspectateurs avaient suivi les opérations dans le monde entier. Les deux hommes et les secouristes ont ensuite entonné l'hymne chilien, casque de mineur sur le cœur.
Dans la capitale, Santiago, à 800 km au Sud, un concert de klaxons a retenti dans les rues pour saluer la délivrance du 33e mineur. À Copiapo, des milliers de personnes ont bruyamment fêté le sauvetage des mineurs, sur la place principale. Dans l'hôpital de cette ville-dortoir de 150 000 habitants, les mineurs ont subi des examens médicaux approfondis et reçu la visite du président Pinera hier matin dans une ambiance détendue. Il les a invités au palais présidentiel le 25 octobre et leur a proposé un match de football contre l'équipe de la présidence.
Les mineurs, devenus des héros et des proches pour les Chiliens, avaient demandé d'avance en début de semaine « un peu de patience » et « quelques jours » d'intimité familiale avant d'être disponibles pour les médias. Les « 33 » ont été remontés en moins de 22 heures à bord d'une capsule aux couleurs du drapeau chilien et baptisée Phénix en allusion à leur « renaissance ». L'opération « San Lorenzo » (saint patron des mineurs), pour retrouver et sortir de la mine les « 33 », a coûté « entre 10 et 20 millions de dollars », selon M. Pinera.
Renaissance, miracle, accouchement réussi : la presse mondiale multipliait les métaphores hier pour exprimer la joie suscitée sur les cinq continents par le sauvetage des « 33 », à la fois mené et mis en scène de main de maître par les autorités chiliennes.
Les premiers des 33 mineurs délivrés au Chili après plus de deux mois passés sous terre ont commencé à réintégrer hier leurs familles, au lendemain d'un sauvetage historique, émouvant et maîtrisé à la perfection, qui a tenu en haleine le monde entier. Le ministre de la Santé, Jaime Manalich, a...

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