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Économie - Matières premières

L’Ukraine annonce des restrictions sur ses exportations de céréales

L'Ukraine, un des plus gros exportateurs mondiaux de céréales, a annoncé imposer des quotas sur ses exportations en raison de l'effondrement des récoltes, une décision qui a aussitôt suscité des critiques en raison d'un imbroglio sur le volume des restrictions.
Le vice-Premier ministre Andri Kliouev, dont les propos ont été rapportés par son porte-parole, a été le premier à annoncer cette décision.
Le gouvernement ukrainien a décidé de permettre la vente de deux millions de tonnes de maïs, 500 000 tonnes de blé et 500 000 tonnes d'orge, a-t-il dit, cité par son porte-parole Artem Petrenko, une mesure qui restera en vigueur « jusqu'à la fin de l'année ».
Mais peu après, le ministre des Finances Fedir Iarochenko a donné des chiffres différents : « 500 000 tonnes pour le blé et 3 millions de tonnes pour le maïs », a-t-il déclaré, selon l'agence Interfax.
Enfin, le ministre de la Politique agraire, cité par Interfax, a assuré dans la soirée que la question des restrictions devait encore être « mise au point » avant d'être approuvée « définitivement » par le gouvernement « lundi ou mercredi » prochains.
Le gouvernement discute encore du volume des quotas et de la durée de cette mesure, a-t-il affirmé. Selon lui, les limites à l'exportation pourraient atteindre jusqu'à deux millions de tonnes pour le maïs, un million de tonnes pour le blé et 150 000 tonnes pour l'orge.
Entre octobre et décembre 2009, cette ex-république soviétique avait exporté 3,26 millions de tonnes de blé, 1,54 million de tonnes d'orge et 2,42 millions de tonnes de maïs, selon l'agence ukrainienne d'analyse du secteur agricole Proagro.
L'Ukraine, premier fournisseur mondial d'orge et sixième de blé, a été frappée en été par une canicule et une sécheresse, qui ont poussé le gouvernement à baisser ses prévisions de récolte céréalière à 39 millions de tonnes contre 46 millions de tonnes en 2009.
La Russie voisine, également touchée par la sécheresse, a pour sa part imposé un embargo total sur ses exportations de céréales à partir du 15 août et jusqu'à l'été 2011, provoquant une flambée des cours mondiaux. Suivant l'exemple de Moscou, Kiev avait dans un premier temps promis en août d'introduire des quotas à l'exportation de céréales, avant d'ajourner cette décision à plusieurs reprises.
De nombreux exportateurs de céréales se sont néanmoins plaints ces derniers mois de rencontrer des problèmes à la douane ukrainienne, accusée d'empêcher les exportations malgré l'absence de restrictions officielles.
Dans ce contexte, l'annonce de ces quotas a aussitôt suscité des critiques dans le monde des affaires.
« Ce n'est pas un signal positif aux investisseurs » à qui « personne n'a demandé leur avis », a martelé Anna Derevianko, directrice exécutive de l'European Business Association, réunissant plus de 750 sociétés européennes présentes en Ukraine. « La situation en Ukraine laisse à désirer en matière de prévisibilité », a-t-elle souligné.
Même son de cloche chez Elizaveta Malychko, analyste de l'agence Ukragrocunsult, qui a déploré l'absence « de règles claires » sur le marché.
L'Association céréalière ukrainienne, qui réunit plusieurs dizaines de producteurs et négociants de céréales, a, elle, averti dans un communiqué que l'introduction de quotas risquait de « paralyser totalement le marché des céréales ».

Le vice-Premier ministre Andri Kliouev, dont les propos ont été rapportés par son porte-parole, a été le premier à annoncer cette décision.Le gouvernement ukrainien a décidé de permettre la vente de deux millions de tonnes de maïs, 500 000 tonnes de blé et 500 000 tonnes d'orge, a-t-il dit, cité...

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