Rechercher
Rechercher

Culture - 7e art

Georges Hachem, une passion sans faille pour le cinéma

Après une longue absence, de retour au Liban, Georges Hachem a concocté un long métrage pur produit libanais. Et c'est au Festival international du film francophone de Namur qu'il présentera « Balle perdue ».

Georges Hachem.

Il avait quitté le Liban en 1983 après avoir poursuivi des études de théâtre pour rejoindre l'école Louis-Lumière, en France, et parachever un cursus cinématographique. C'est en 2006 qu'il décide finalement de rentrer au pays non sans avoir d'abord monté des ateliers de formation de comédiens et réalisé des mises en scène pour le théâtre. «C'est l'acteur qui est au centre de mes recherches tant sur le plan théâtral que sur le plan cinématographique. Son rôle et ses différentes facettes dans les deux disciplines m'ont toujours intéressé», dit-il.
Des allers-retours entre le Liban et la France, mais aussi un va-et-vient entre le cinéma et le théâtre, deux passions parallèles, plutôt conjointes qui n'ont cessé de l'habiter et qui vont s'exprimer tant au niveau du jeu que de la mise en scène, ou encore dans la formation d'acteurs. C'est ainsi que se résume le parcours de Georges Hachem, scénariste et réalisateur, qui n'a jamais effectué une réelle rupture avec son pays natal. «On ne peut pas passer sa vie à se laisser balloter par les événements. Il faut un jour décider de partir ou rester», avoue-t-il. C'est ce qu'il a fait. Une décision réfléchie qui prend l'allure d'engagement. «Mais s'il faut rester, il faudrait quand même contribuer positivement à la marche du pays», poursuit-il.

Travail et persévérance
C'est donc avec les moyens de bord que Georges Hachem va s'atteler à ce qu'il sait faire de mieux, c'est-à-dire la scène et le cinéma. Il ne s'agissait pas de faire carrière, car le Liban n'a pas une réelle usine cinématographique, mais de vivre pleinement sa passion en étant honnête avec son travail.
En 2007, Hachem monte la pièce de Thérèse Aouad Basbous L'une et l'autre en octobre, puis se lance en 2008 dans un projet cinématographique qui prend forme dans ce long-métrage intitulé Balle perdue. «Il s'agit de trois films comme un triptyque (un long et deux courts) qui n'ont pas de liens narratifs entre eux, mais organiques, précise le metteur en scène.
Un travail cinématographique pur produit libanais que revendique fièrement et sans chauvinisme le cinéaste, puisqu'il a été réalisé sans l'appui de fonds étrangers, mais avec la contribution généreuse de tous les créatifs aux postes-clefs. «Ainsi l'actrice Nadine Labaki, le chef opérateur, le producteur Georges Shoucair et moi-même avons offert notre travail pour la bonne marche du film.» «Révéler nos mémoires individuelles qui sont forcément collectives est, entre autres, une des fonctions du cinéma», poursuit-il. C'est donc sur fond de guerre (la pause de la fin de l'été 76) que se déroule le récit de Balle perdue. «Je suis un narrateur d'histoires, Pour moi, c'est ce qui compte. Et s'il faut donner des assises dramaturgiques au récit, je ne peux occulter la guerre et me distancier par rapport au vécu d'un pays.»
Georges Hachem avoue, par ailleurs, qu'il a rencontré certaines difficultés à reproduire le Liban d'avant, tellement l'énorme déformation urbaine participe au déni. «Comme s'il faut toujours capter l'immédiat», dit-il d'un ton désespéré.
Présenté en première mondiale au Festival des films du monde à Montréal, Balle Perdue est sélectionné au Festival international du film francophone qui se déroule à Namur du 1er au 8 octobre, puis au London Festival et au Film fest DC dans la section des films arabes. «Il est important pour moi qu'il existe en tant que film et non comme un produit exotique. C'est pourquoi le regard de ces festivals m'importe.»
Émouvoir, inspirer et faire réfléchir, conclut Georges Hachem, tels sont les buts de ce film dont l'action se déroule dans une journée de la vie d'une femme.
Une journée qui pourrait être un peu particulière pour Georges Hachem.
Il avait quitté le Liban en 1983 après avoir poursuivi des études de théâtre pour rejoindre l'école Louis-Lumière, en France, et parachever un cursus cinématographique. C'est en 2006 qu'il décide finalement de rentrer au pays non sans avoir d'abord monté des ateliers de formation de comédiens et réalisé des...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut