Hillary Clinton et le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, lors de l’annonce des sanctions. Brendan Hoffman/Getty/AFP
Parmi les personnes visées par ces sanctions figurent Mohammad Ali Jafari, chef des gardiens de la révolution, et Saïd Mortazevi, ancien procureur général de Téhéran, suspendu à la mi-août après avoir été tenu pour responsable de la mort de trois opposants dans une prison en juillet 2009. M. Mortazevi passe pour avoir été l'un des principaux zélateurs de la répression ayant suivi la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009 et qui s'était soldée par des dizaines de morts.
Figurent également Mostafa Mohammad Najjar, un ancien ministre de la Défense, Heydar Moshlehi, ministre du Renseignement, et Hossein Taeb, ancien commandant de la milice islamique des bassidjis, qui s'était violemment heurtée aux manifestants hostiles à la réélection de M. Ahmadinejad.
« Les États-Unis se tiendront toujours aux côtés de ceux qui en Iran veulent faire entendre leur voix », a fait savoir la Maison-Blanche.
C'est la première fois que les États-Unis sanctionnent l'Iran pour des infractions aux droits de l'homme, a observé Mme Clinton, tandis que le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, insistait à ses côtés sur l'efficacité de la méthode. « Lorsque nous désignons des individus et dénonçons leurs actions, les banques et les entreprises du monde entier réagissent en cessant de faire des affaires avec eux », a-t-il dit, et « nous avons des indications selon lesquelles les dirigeants iraniens sont inquiets de l'impact de cette tendance ».
Interrogée sur le caractère tardif des sanctions, 15 mois après les événements, Mme Clinton a évoqué la difficulté de soutenir directement l'opposition iranienne sans exposer celle-ci à l'accusation d'être téléguidée par Washington.