Un responsable de l'Autorité chinoise de surveillance des pêches, interrogé par l'AFP, a confirmé que deux navires de son organisation étaient partis vers la zone jeudi. Il n'a pas fourni de précisions sur leur mission, mais selon le Ming Pao, un journal de Hong Kong, ils sont censés protéger les pêcheurs chinois.
Les terres inhabitées Senkaku/Diaoyu sont au centre de la querelle depuis l'arraisonnement, le 8 septembre, d'un chalutier chinois par des patrouilleurs nippons avec lesquels il venait d'entrer en collision. Gardé à vue 16 jours au Japon, le capitaine du bateau de pêche a été libéré vendredi dernier par un procureur au vu « des conséquences (...) sur les relations entre le Japon et la Chine », bien que le gouvernement nippon ait affirmé plus tôt que l'officier serait traité conformément à la loi japonaise.
La tension n'est pourtant pas retombée et le Japon a annoncé hier qu'il allait demander à la Chine de payer les dommages causés à ses deux patrouilleurs. Cette exigence a sonné comme une réponse à la demande d'excuses et de compensation formulée par la Chine au Japon, samedi, pour la détention préalable de son ressortissant. Le Premier ministre japonais, Naoto Kan en personne, a rejeté cette revendication chinoise dimanche.
Autre manifestation des frictions bilatérales, les autorités chinoises maintenaient hier en détention quatre Japonais, interpellés dans la province du Hebei (Nord) pour être entrés sans autorisation dans une zone militaire. Le ministre japonais des Affaires étrangères, Seiji Maehara, a convoqué l'ambassadeur de Chine pour que des représentants nippons puissent rencontrer régulièrement leurs compatriotes sur place et afin que l'affaire soit « vite réglée », selon un communiqué de son ministère.
En visite à Pékin, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a appelé la Chine et le Japon à chercher un compromis pour régler la crise entre les deux pays.
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