Israël a réclamé lundi l'arrêt des investigations du Conseil des droits de l'homme de l'Onu sur l'offensive menée dans la bande de Gaza fin 2008, début 2009.
L'opération Plomb durci, a expliqué l'ambassadeur d'Israël Aharon Leshno Yaar, a été déclenchée "en riposte à des années d'attaques par des terroristes du Hamas".
La position de l'organe onusien sur ce dossier, a-t-il poursuivi, "a été constamment partiale et biaisée jusqu'à l'obsession". "Il n'a attaché aucune importance au fait que ces mesures ont été prises par Israël pour protéger ses ressortissants tout en limitant dans la mesure du possible les dommages sur les civils palestiniens", a-t-il ajouté.
Au cours de cette même discussion sur un rapport remis aux 47 Etats membres du Conseil des droits de l'homme, les pays musulmans et leurs alliés, majoritaires au sein de l'instance onusienne, ont estimé, eux, qu'il fallait maintenir la pression sur Israël pour qu'il cesse son "agression" dans la région.
L'offensive militaire israélienne menée en décembre 2009 et janvier 2009 dans la bande de Gaza a fait plus de 1.400 morts côté palestinien. Treize Israéliens ont parallèlement été tués.
Israël avait justifié son intervention par la nécessité de stopper les tirs de roquettes palestiniennes contre ses localités proches du territoire côtier, contrôlé depuis juin 2007 par les islamistes du Hamas.
Diffusé la semaine dernière, le rapport du Conseil des droits de l'homme de l'Onu juge que les enquêtes menées tant par les Israéliens que les Palestiniens sur les accusations d'atteintes aux droits de l'homme n'ont pas été à la hauteur. Il reproche également à l'Etat juif son refus de coopérer.
Rappelant qu'Israël avait ouvert sa propre enquête indépendante sur le comportement des soldats de Tsahal, l'ambassadeur Leshno Yaar a déclaré que "le moment était venu de conclure les activités de cette enceinte".
"Israël doit mettre un terme à sa culture de la violence et montrer un nouveau visage au monde", a répliqué la délégation turque.
Le conseil des droits de l'homme s'est parallèlement saisi de l'intervention brutale, le 31 mai en haute mer, de commandos israéliens contre une flottille qui entendait forcer le blocus de Gaza pour apporter une aide humanitaire. Neuf activistes pro-palestiniens avaient péri dans des affrontements.