L'offre intervient trois mois après le vote de la résolution 1929 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui impose une nouvelle série de sanctions économiques au régime islamique, que plusieurs États ont complétée par des sanctions nationales. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, également présent à l'ONU pour l'Assemblée générale de l'institution, continue de nier que son programme nucléaire ait des visées militaires. Le régime islamique répète par ailleurs que les sanctions économiques sont sans effet sur le pays, en dépit de ce qu'affirment notamment les États-Unis.
Mais Téhéran se dit également prêt à une reprise rapide des négociations. « Nous espérons qu'avec une approche juste reconnaissant le droit de la République islamique à avoir des activités pacifiques nucléaires, nous pourrons avoir dans un proche avenir des négociations » avec les Six, a ainsi déclaré mardi Ramin Mehmanparast, porte-parole de la diplomatie iranienne. Les Six se disent également prêts à reprendre la discussion avec l'Iran sur « un accord révisé » dans la ligne de l'échange d'uranium offert il y a près d'un an à Genève. Ils ont demandé au groupe de Vienne (États-Unis, France, Russie) de réfléchir aux détails techniques d'une nouvelle offre. En 2009, l'Iran avait d'abord paru accepter la proposition, avant de se rétracter.
« Nous espérons cette fois (non seulement) commencer le processus, mais aussi le maintenir », a déclaré un haut responsable américain après la réunion. Cela pourrait être à l'automne. L'objectif principal actuel des Six est en tout cas « un dialogue direct avec l'Iran », qui passerait par Catherine Ashton, a insisté cette source parlant sous le couvert de l'anonymat. Le chef de la diplomatie britannique, William Hague, devait rencontrer dans la journée son homologue iranien, Manouchehr Mottaki. Il a déjà exhorté l'Iran à « ne pas sous-estimer notre désir de dialoguer ».
La déclaration « montre que les grandes puissances préfèrent négocier elles-mêmes avec l'Iran », plutôt que de laisser à d'autres cette initiative, comme cela avait été le cas du Brésil et de la Turquie au printemps, a observé à Washington le groupe de réflexion ISIS, spécialisé dans les questions stratégiques. La discussion pourrait déborder le cadre du nucléaire, selon l'institut qui laisse augurer des « mesures d'incitation » économiques offertes par les grandes puissances.
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