Ban Ki-moon reçoit Ahmadinejad et l'invite à "être constructif " sur le nucléaire

Le secrétaire général des Nations unies a également insisté auprès du dirigeant iranien, dont la réélection a été contestée en 2009, sur "l'importance de respecter les libertés fondamentales et les droits politiques". M. Ban a dit espérer dans un communiqué que "l'Iran s'engagera de manière constructive dans les négociations" avec les pays impliqués dans le dossier nucléaire iranien (Grande-Bretagne, États-Unis, France, Allemagne, Chine et Russie), "afin d'aboutir à un accord" conforme aux résolutions du Conseil de sécurité. La République islamique est soupçonnée de chercher à se doter de la bombe nucléaire sous couvert d'un programme civil, ce qu'elle nie. Mahmoud Ahmadinejad se trouve à New York où il doit participer la semaine prochaine à l'ONU au sommet sur les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et à la session annuelle de l'Assemblée générale des Nations unies. Des représentants des six pays suivant le dossier nucléaire iranien se réuniront mercredi à New York. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad avait déclaré plutôt que les sanctions internationales prises contre l'Iran n'ont aucun effet sur le pays. "Nous prenons les sanctions au sérieux mais c'est très différent de penser qu'elles sont efficaces", a déclaré le président iranien à l'émission dominicale "This Week" sur la chaîne de télévision américaine ABC. Dans la même émission, la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a pour sa part fait l'éloge des sanctions économiques internationales imposées à l'Iran aussi bien par le Conseil de sécurité de l'ONU en juin que par de nombreux pays qui ont renforcé encore leur dispositif à l'encontre de Téhéran. Mme Clinton a jugé que ces sanctions "font très mal". "Les informations que nous recevons indiquent que le régime iranien est très inquiet face à l'impact sur leur système bancaire, leur croissance économique", a-t-elle ajouté. Le ministre français de la Défense, Hervé Morin, en visite à Washington, avait lui aussi estimé que les sanctions "portent leurs fruits"