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Moyen Orient et Monde - Iran

Téhéran va libérer sous caution la randonneuse américaine Sarah Shourd

Le procureur de Téhéran a émis une accusation d'espionnage à l'égard des trois Américains détenus depuis juillet 2009.

Sarah Shourd a été diagnostiquée en phase précancéreuse et souffre de dépression. Photo AFP

L'Iran a annoncé hier la prochaine libération sous caution de la randonneuse américaine Sarah Shourd, après deux jours d'une valse-hésitation illustrant les divisions du pouvoir, notamment sur les relations avec les États-Unis.
L'Iran est prêt à libérer Sarah Shourd, 32 ans, contre une caution de 500 000 dollars, a annoncé le procureur de Téhéran Abbas Jafari Dolatabadi. Les deux compagnons de Mlle Shourd arrêtés en même temps qu'elle en juillet 2009 au Kurdistan iranien resteront en revanche en prison, a ajouté M. Dolatabadi. « Le dossier est pratiquement bouclé et le juge a émis une accusation d'espionnage à l'égard des trois Américains », a-t-il précisé. « Le juge a confirmé que Mlle Shourd était malade », a-t-il encore expliqué. La mère de Sarah Shourd avait indiqué en août que sa fille avait été diagnostiquée en phase précancéreuse et souffrait de dépression.
M. Dolatabadi a en revanche précisé que la justice avait « prolongé la détention » des deux compagnons de la jeune Américaine, Shane Bauer (28 ans) et Josh Fattal (28 ans). L'avocat des trois Américains, Me Masoud Shafii, a indiqué à l'AFP qu'ils avaient rejeté l'accusation d'espionnage lors d'une audition dimanche devant la justice. Il a annoncé avoir déposé un recours contre la décision de prolonger « de deux mois » la détention des deux compagnons de Sarah Shourd.
Les trois Américains avaient été arrêtés le 31 juillet 2009 en territoire iranien près de la frontière du Kurdistan irakien voisin. Ils ont assuré s'être égarés pendant une randonnée en montagne, et ont d'abord été détenus pour entrée illégale en Iran avant d'être accusés d'espionnage. Washington a toujours démenti cette accusation. Fin juillet, le président Barack Obama avait appelé l'Iran à « libérer immédiatement » les trois Américains.
Le gouvernement iranien avait annoncé jeudi que la libération « par compassion islamique » de Mlle Shourd interviendrait samedi, au lendemain de la fête musulmane du Fitr marquant la fin du ramadan. Mais la justice a bloqué l'opération à la dernière minute, affirmant que l'examen du dossier des trois Américains n'était « pas achevé ».
Depuis le début, cette affaire a suscité des divergences au sein du pouvoir iranien. Alors que le ministre des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki évoquait encore fin 2009 une simple « entrée illégale » en Iran, la ligne dure du régime, et notamment le ministre des Renseignements Heydar Moslehi, a toujours affirmé que les trois randonneurs étaient des espions. Certains responsables iraniens ont aussi laissé entendre que le sort des trois Américains était lié à celui d'une dizaine d'Iraniens que Téhéran accuse Washington de détenir « illégalement ». Le président Mahmoud Ahmadinejad avait affirmé en février que des discussions étaient en cours entre les deux pays à ce sujet, ce que Washington avait démenti.
En mai, les autorités iraniennes avaient autorisé les mères des trois Américains à leur rendre visite, mais n'avaient finalement pas libéré Sarah Shourd à l'issue de cette visite contrairement à ce qu'elles avaient un moment envisagé.
L'Iran a annoncé hier la prochaine libération sous caution de la randonneuse américaine Sarah Shourd, après deux jours d'une valse-hésitation illustrant les divisions du pouvoir, notamment sur les relations avec les États-Unis.L'Iran est prêt à libérer Sarah Shourd, 32 ans, contre une caution de 500 000 dollars, a...

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