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Liban

Meeting FL et campagne de trois ONG contre les armes illégales

Les débordements miliciens qui ont été mis en évidence par les récents accrochages qui ont opposé à Bourj Abi Haïdar, et dans d'autres régions de Beyrouth-Ouest, le Hezbollah à l'organisation sunnite prosyrienne Ahbache continuent de susciter de vives réactions dans les cercles beyrouthins et dans les milieux du 14 Mars. Deux événements ont été enregistrés hier sur ce plan : un meeting organisé à Achrafieh par les Forces libanaises de Beyrouth en présence de plusieurs députés de Beyrouth ; et une conférence de presse conjointe tenue par les responsables de trois ONG locales, « Journalistes contre la violence », « Moultazimoun » et « l'Observatoire de la république », qui ont annoncé le lancement d'une campagne dénonçant la présence de milices et d'armes illégales dans les quartiers de Beyrouth. Cette campagne comprendra un rassemblement le 15 septembre au jardin Samir Kassir, dans le centre-ville de Beyrouth.
C'est sous le slogan « Beyrouth, dépourvue d'armes et de milices » que s'est tenu à l'hôtel Alexandre d'Achrafieh le rassemblement des Forces libanaises de Beyrouth, en présence notamment des députés Nadim Gemayel, Ammar Houry, Serge Tersarkissian, Atef Majdalani, Mohammad Kabbani, Sebouh Kalbakian, du ministre Jean Oghassabian et de M. Sebouh Makhjian, représentant le ministre et député de Beyrouth Michel Pharaon (en voyage à l'étranger). Étaient également présents notre consœur May Chidiac, le président et les membres du conseil municipal de Beyrouth, et des représentants des partis et forces du 14 Mars, de l'Association des commerçants de Beyrouth et d'Achrafieh, et des délégués de diverses associations.
Après des mots de bienvenue des moukhtars Élias Hayek et Michel Nasr, le député Nadim Gemayel a improvisé une courte intervention dans laquelle il a réclamé la démilitarisation de Beyrouth, exigeant en outre que la capitale soit tenue à l'écart de tous les conflits.
De son côté, le coordinateur des Forces libanaises pour la région de Beyrouth, Imad Wakim, a souligné que la capitale continuera à s'opposer à toutes les tentatives visant à la soumettre, et elle restera « un centre d'ouverture entre l'Orient et l'Occident ». « Les habitants de Beyrouth ne méritent-ils pas que leur ville soit la capitale du livre plutôt que celle des armes ? » s'est interrogé Imad Wakim.
Au terme du meeting, le moukhtar Élie Sabbagha a donné lecture d'un communiqué conjoint soulignant que les accrochages de Bourj Abi Haïdar doivent fournir l'occasion de prendre des initiatives susceptibles d'éviter que de tels affrontements se reproduisent. Invitant l'État à assumer ses responsabilités sur ce plan, les participants au meeting FL ont souligné que l'élimination des milices et des armes illégales à Beyrouth fera tache d'huile et s'étendra à tout le pays.

La campagne des trois ONG
Par ailleurs, MM. Charles Jabbour et Omar Harkous (« Journalistes contre la violence »), Negib Zouein (« Moultazimoun ») et Fady Toufic (« Observatoire de la république ») ont tenu hier à l'hôtel Le Gabriel, à Achrafieh, une conférence de presse conjointe en présence, notamment, de l'ancien député Farès Souhaid, coordinateur du secrétariat général du 14 Mars.
Omar Harkous a donné lecture d'un communiqué conjoint aux trois ONG, soulignant notamment qu'aussi bien le peuple que l'État libanais sont victimes de la prolifération des armes miliciennes dans diverses régions du pays. « Ces débordements n'ont pas commencé le 7 mai 2008 et ne se sont pas achevés le 24 août 2010 », souligne le communiqué qui relève que « c'est le mutisme (observé au sujet des débordements miliciens) qui a abouti aux événements de 1975 ». Affirmant que la seule issue à une telle situation est le renforcement de l'armée libanaise et des Forces de sécurité intérieure, le communiqué ajoute que le maintien d'une telle situation ne débouchera que sur une « destruction totale ». En conclusion, les trois ONG ont lancé un appel à l'organisation d'un rassemblement le 15 septembre, à 17 heures, dans le jardin Samir Kassir, dans le centre-ville, afin de bien souligner « le droit des citoyens à vivre dans un pays dépourvu d'armes illégales ».
M. Negib Zouein a ensuite pris la parole pour dénoncer ceux qui s'emploient à « justifier les crimes, les tueries et les destructions, au lieu de réclamer que les fauteurs de troubles soient sanctionnés ».
De son côté, M. Charles Jabbour a souligné que « le plus grave serait d'amener le citoyen à s'accoutumer à la guerre de rue entre les milices ». M. Jabbour a réclamé dans ce cadre la démilitarisation de Beyrouth, soulignant que si un tel objectif est réalisé, il s'étendra à toutes les régions.
Enfin, M. Fady Toufic a souligné qu'il est « du devoir de la société civile d'agir quotidiennement pour dénoncer cette situation anormale », de même qu'il est de son devoir d'imaginer « des méthodes d'action pour que l'impossible devienne possible ».
Les débordements miliciens qui ont été mis en évidence par les récents accrochages qui ont opposé à Bourj Abi Haïdar, et dans d'autres régions de Beyrouth-Ouest, le Hezbollah à l'organisation sunnite prosyrienne Ahbache continuent de susciter de vives réactions dans les cercles beyrouthins et dans les milieux du 14 Mars....
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