"Il faut que le Hamas et quiconque d'autre revendique ces crimes odieux comprennent qu'ils ne vont pas nous empêcher d'assurer la sécurité d'Israël, ni d'obtenir une paix durable", a promis M. Obama, qui devait ensuite recevoir successivement le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le roi Abdallah de Jordanie et le président égyptien Hosni Moubarak.
À l'issue de ces rencontres, M. Obama doit s'exprimer seul face à la presse à 17H20 (21H20 GMT). Lui et les quatre dirigeants effectueront également des déclarations à 19H00, avant de se retrouver une heure plus tard pour un dîner qui lancera formellement les négociations.
Ces dernières entreront jeudi dans le vif du sujet au département d'Etat. M. Obama, ainsi que sa diplomatie, se démènent pour parvenir à une telle étape depuis le début de son mandat en janvier 2009.
Mardi, l'émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell a annoncé une "présence active et soutenue" des États-Unis dans ces négociations.
Après 20 mois sans dialogue, après 62 ans de conflit et plusieurs échecs retentissants, l'Amérique croit aujourd'hui à "une fenêtre de tir" pour une solution à deux États dans le délai imparti d'un an, a dit M. Mitchell.
C'est une perspective "réaliste", a-t-il soutenu, tout en convenant que "beaucoup de gens sont d'un avis contraire".
L'attentat de la veille et certaines déclarations semblaient de nature à nourrir ce pessimisme mercredi, en particulier sur le dossier de la colonisation israélienne en Cisjordanie; le gouvernement Netanyahu a décrété un moratoire qui arrive à échéance le 26 septembre.
M. Netanyahu a assuré à la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton qu'il n'avait pas l'intention de prolonger ce gel, a indiqué son bureau. Mais le porte-parole palestinien Nabil Abou Roudeina a affirmé mercredi qu'un redémarrage des constructions "vouerait les négociations à l'échec".
De son côté, M. Moubarak a affirmé dans un entretien au New York Times qu'un gel complet de la colonisation était crucial pour le succès des négociations.
Ce fossé entre les positions des deux parties laisse peu d'illusions quant aux perspectives de succès de ces discussions entre Israéliens et Palestiniens, qui avaient cessé fin 2008 avec l'offensive israélienne sur Gaza.
Les pourparlers, pour réussir, devraient aussi trouver une solution aux problèmes aussi épineux et apparemment irréductibles que la question des réfugiés et du statut de Jérusalem, ville dont Israël a occupé et annexé la partie orientale, et que l'État hébreu défend comme sa capitale indivisible.
Un haut responsable du bureau de M. Netanyahu a répété mercredi cette position, contredisant le ministre de la Défense Ehud Barak qui avait suggéré que les quartiers arabes pourraient revenir aux Palestiniens.
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