Une défense trop lâche
Ce match, le premier de l'ère Mourinho, est aussi le premier de l'ère post-Raul. Son numéro 7 est maintenant celui de Christiano Ronaldo, dont le numéro 9 est récupéré par Benzema ; Guti également parti, le numéro 14 est celui de Xabi Alonso. Les choses sont dans l'ordre et le Real gère le tempo de la rencontre, tranquillement. Sergio Canales, qui porte le numéro 16, est toutefois un peu isolé de ses deux milieux de terrain.
Lassana Diarra et Xabi Alonso ne remontent pas assez haut le ballon, et se contentent de chercher directement Higuain. Ronaldo et Di Maria collent à leur ligne, Canales est encore un peu léger ; le jeu offensif du Real laisse à désirer. Derrière, ça se cherche aussi. Si Carvalho donne l'impression de jouer depuis toujours sous ses nouvelles couleurs, Sergio Ramos et les deux autres ne font pas le job. À son arrivée, José Mourinho avait réclamé du renfort au poste de latéral, l'identifiant sans doute comme le point faible de sa nouvelle équipe. Avec son arrivée, Marcelo et Arbeloa sont au moins bien placés. Ils sont proches de leur centraux et vigilants dans les phases défensives, appliqués et utiles sur les phases offensives.
Ils ne jettent pas à l'abordage sans raison, mais viennent calmement coulisser et proposer au niveau des deux milieux centraux. Leur comportement témoigne de l'objectif du Special One : mettre les choses bien en place, de manière intelligente et réfléchie. Pourtant, la défense du Real est trop lâche. Majorque parvient à se procurer une première, puis une deuxième, puis une troisième occasion de but. José Mourinho est énervé. Il se lève, agite les bras et hausse le ton. C'est la mi-temps.
Carton jaune pour Mou
Cinquante-cinquième minute de jeu, Benzema et Özil terminent leur échauffement. Mourinho a choisi de faire des changements en attaque. Di Maria et Canales sortent du terrain. José a fait des réglages : le pressing et le rythme plus intenses, les lignes plus hautes. Carvalho, depuis la défense, et Xabi, depuis le milieu, montent davantage la balle, Özil ne cesse de proposer. Khedira, numéro 24, rentre en jeu à la soixante-dixième minute, à la place d'Arbeloa ; Lassana Diarra passe arrière droit. Khedira se déplace beaucoup.
Ses mouvements, quasiment d'une surface à l'autre, couvrent en tout cas une zone bien plus vaste que Lassana, qui lui-même propose et rassure davantage qu'Arbeloa au poste d'arrière droit. Les ajustements ont du bon, le Real se met enfin en marche. Même si Cavenghi a fait une bonne entrée à la mi-temps, l'ancien bordelais se procure çà et là quelques occasions de faire douter le Real, Majorque commence à souffrir. La pression du Real s'intensifie alors que la rencontre approche de son terme. Le ton monte un peu, José Mourinho prend un carton jaune pour la forme ; Madrid ne trouvera jamais la faille.