Mais la Fédération sud-coréenne d'alpinisme (KAF) a estimé vendredi que Oh Eun-Sun n'avait probablement pas atteint en mai 2009 le sommet du Kanchenjunga (8 586 m), ce qui remet en question son exploit.
Interrogée samedi au téléphone, Mme Pasaban s'est dit confortée par cette information, après avoir elle-même affirmé à plusieurs reprises qu'il y avait des "doutes" sur certaines ascensions de la Sud-coréenne, notamment le Kanchenjunga.
"Cette confirmation (de la KAF) me tranquillise car ça montre que ce n'est pas seulement moi qui disais cela après avoir reçu des informations de plusieurs sherpas", a déclaré samedi l'alpiniste basque qui achève ce week-end des vacances en Espagne.
Elle a ajouté qu'elle ne savait pas ce qui allait être désormais la "prochaine étape" pour une reconnaissance éventuelle de sa propre victoire, espérant que la spécialiste américaine Elisabeth Hawley à Katmandou allait "prendre position d'une manière ou d'une autre" sur ce litige.
Il n'y a pas d'organisme officiel qui recense ou valide ce type d'exploit. Mme Hawley est considérée comme la grande spécialiste en la matière et a elle-même qualifié de "contestée" l'ascension du Kachenjunga par Oh Eun-Sun.
Edurne Pasaban, 36 ans, a toutefois refusé samedi de clamer ouvertement victoire, dans l'attente de nouveaux développements. "Ce que je dis c'est que j'ai atteint les 14 plus de 8 000 et que j'ai apporté les preuves", a-t-elle précisé.
L'alpiniste espagnole avait réalisé cet exploit après avoir gravi le 17 mai le Shisha Pangma (8027 m) au Tibet.
La Sud-coréenne n'a pas accepté la décision de la KAF, estimant qu'elle reflète une "opinion unilatérale" venant "d'alpinistes qui avaient des doutes sur mon exploit".
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