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Liban - L’éclairage

Le Liban fortement perméable aux développements régionaux

La reprise des négociations directes entre les Palestiniens et les Israéliens est diversement accueillie au-dehors comme ici. L'on dénombre autant de commentateurs confiants que de sceptiques. Les uns attendent des résultats positifs dans des délais raisonnables, et les autres prédisent un fiasco cuisant rapproché. En tout cas, à ce stade préparatoire, les contacts s'intensifient, accompagnés d'un défilé massif d'émissaires spéciaux venant de tous les horizons. Avec passage obligé par Beyrouth, baromètre homologué, mais aussi grain de sable redouté pour l'engrenage que les faiseurs de paix tentent de mettre en place. Tout le monde, en effet, prend en compte le danger qu'une implosion de la scène libanaise due à n'importe quel facteur, TSL ou embrasement au Sud, ne renvoie le processus de paix aux calendes grecques. Ou même n'entraîne une guerre généralisée.
Localement, les analystes se demandent si la réouverture des négociations israélo-palestiniennes ne va pas influer négativement sur le volet syro-israélien. Ce qui se répercuterait inévitablement, et fâcheusement, sur la scène libanaise. Étant donné que ce pays a toujours servi, à X, à Y, ou à Z de carte de pression, ainsi que de boîte à lettres pour transmettre des messages aux vis-à-vis. Dès lors, des loyalistes du cru expriment la crainte que dans le cadre de tiraillements à caractère négociatoire, des parties extérieures déterminées décident, pour améliorer leurs positions, de provoquer des remous, sinon des troubles au Liban. Avec effondrement du climat de détente imposé par le sommet tripartite libano-syro-saoudien.
Retour au tableau global. Jack Wallace, lieutenant de Jeffrey Feltman, l'ancien ambassadeur US chez nous devenu officier traitant du MENA (Middle East, North Africa) au département d'État entame une tournée régionale par une visite de deux jours à Beyrouth. Il doit s'entretenir avec les officiels, mais également avec nombre de pôles, sur la reprise du processus de paix, le 2 septembre prochain. Sa mission étant de préciser encore mieux les contours des positions des pays qu'il visite, dont le Liban. La première question posée ici étant de savoir quand serions-nous, nous-mêmes, prêts à entrer dans la danse, et sous quelles conditions.
Un point : Wallace n'évoque aucun autre dossier que les négociations de paix. Idem pour Frederick Hoff, bras droit de George Mitchell, l'envoyé du président Obama, attendu sous peu à Beyrouth, pour paver la voie à son patron qui doit ensuite se rendre à Damas, selon des sources informées.
Mais les Américains ne manquent pas de faire savoir, par d'autres canaux diplomatiques, que le maintien du calme, politique ou sécuritaire, au Liban est nécessaire, par rapport aux efforts de paix dans la région. Ils soulignent aussi que la reprise sur le volet israélo-palestinien doit être confortée par la réouverture des pourparlers syro-israéliens. Suivie ultérieurement, dès que des progrès sensibles auraient été enregistrés, par des négociations libano-israéliennes. Ce que le président Barack Obama devrait confirmer au président Michel Sleiman lors de leur rencontre à New York en septembre, à l'occasion de l'Assemblée générale de l'ONU.
Cela étant, la France est également en ligne et se charge, en principe, de remplacer les Turcs comme intermédiaire entre les Syriens et les Israéliens. Le président Nicolas Sarkozy a dépêché à cet effet Jean-Claude Cousseran. Le Moyen-Orient ne manquera pas d'être évoqué ce mercredi par le chef de l'État français dans le discours qu'il réserve aux ambassadeurs de la France aux quatre coins du monde, réunis en colloque à l'Élysée, tradition annuelle observée durant la dernière semaine du mois d'août. Il mentionnera le rôle français entre Israël et la Syrie, tout en réitérant l'appui de l'Union européenne, comme de son gouvernement, aux efforts de paix américains. Sans omettre de certifier que Paris maintient et même accroît son aide et son soutien à la légalité libanaise, incarnée par le président Michel Sleiman et par le gouvernement du président Saad Hariri. Une assistance qui s'étend sur nombre de domaines, dont le militaire. Ce qui dément les assertions de certains selon lesquels la France aurait décidé de geler ce concours après l'incident de Adaïssé. Bien entendu, le président Sarkozy ne manquera pas de traiter de l'affaire du nucléaire iranien et des sanctions, ce qui nous concerne aussi par ricochet.
La reprise des négociations directes entre les Palestiniens et les Israéliens est diversement accueillie au-dehors comme ici. L'on dénombre autant de commentateurs confiants que de sceptiques. Les uns attendent des résultats positifs dans des délais raisonnables, et les autres prédisent un fiasco cuisant rapproché. En tout cas, à ce stade préparatoire, les contacts s'intensifient, accompagnés d'un défilé massif d'émissaires spéciaux venant de tous les horizons. Avec passage obligé par Beyrouth, baromètre homologué, mais aussi grain de sable redouté pour l'engrenage que les faiseurs de paix tentent de mettre en place. Tout le monde, en effet, prend en compte le danger qu'une implosion de la scène libanaise...
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