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Moyen Orient et Monde - Catastrophe naturelle

Des millions de Pakistanais menacés par la faim

Les flots ont gagné les environs de Hyderabad, sixième ville du pays avec 2,5 millions d'habitants, et 36 villages alentour ont été inondés.

Un jeune Pakistanais s’efforce de sauver ses sacs de provisions des eaux qui ont complètement submergé le village de Basira. Pedro Ugarte/AFP

Des millions de Pakistanais, confrontés à des inondations sans précédent avec des régions du Sud menacées par la montée des eaux, souffrent désormais de la faim, ont rapporté hier les Nations unies. « On ne peut pas encore parler de famine, mais je pense qu'on peut dire qu'il y a des millions de personnes frappées par la faim », a déclaré à Reuters Maurizio Giuliano, porte-parole des opérations humanitaires de l'ONU.
Les autorités s'efforçaient toujours hier de protéger des eaux plusieurs villes et villages vidés préventivement de leurs habitants dans la vallée de l'Indus, au sud du Pakistan. Les flots ont gagné les environs de Hyderabad, sixième ville du pays avec 2,5 millions d'habitants, et 36 villages alentour ont été inondés, sans que les autorités aient cependant à déplorer de morts, grâce à l'évacuation préalable de quelque 50 000 habitants, a assuré à l'AFP Barkaat Rizvi, porte-parole de l'administration du district.
Quant à Hyderabad, traversée par l'Indus, même si deux quartiers résidentiels sont considérés comme « vulnérables », « la ville est à l'abri pour le moment, malgré la pression des eaux », a-t-il affirmé, assurant que des digues dans les quartiers périphériques ont été renforcées.
À quelque 250 km plus au nord, depuis deux jours, une ville d'environ 100 000 habitants, Shahdadkot, ainsi que de nombreux villages alentour ont été évacués par l'armée et les secouristes ou ont quitté les lieux par leurs propres moyens. Il restait cependant hier quelques habitants à Shahdadkot. « Nous avons lancé un dernier avertissement aux gens pour leur demander de partir car le risque d'une montée des eaux s'accroît », a déclaré hier par téléphone à l'AFP Yasin Shar, haut fonctionnaire du district, précisant que 90 % des habitants de la ville et ses environs ont déjà été évacués.
Les eaux de l'Indus, mais aussi de nombreux affluents sont gonflés par les pluies diluviennes qui persistent dans cette région méridionale du Pakistan près d'un mois après les premières inondations dans le Nord. Les inondations provoquées depuis près d'un mois par des pluies de mousson d'une ampleur exceptionnelle ont affecté un cinquième du territoire pakistanais. Elles ont tué pour l'heure plus de 1 500 personnes, la majorité dans le Nord-Ouest, et affecté à divers degrés quelque 20 millions de Pakistanais, dont au moins 4,8 millions sont encore sans abri, selon une nouvelle estimation de l'ONU.
Dans le Nord-Ouest et le Nord-Est, les zones les plus touchées au début des inondations, ainsi que dans le centre, les eaux ont commencé à refluer, laissant des villages dévastés et des champs de boue à perte de vue.
En plein ramadan, des millions de Pakistanais survivent péniblement, dans des camps régis par les autorités, l'ONU ou des ONG, pour les plus chanceux, sans toit ou dans des habitats très précaires pour le plus grand nombre, la plupart en manque de nourriture, d'eau potable, de soins et à la merci d'épidémies dont le risque s'accroît. « Nous estimons à 4,8 millions le nombre de personnes sans abri maintenant », a déclaré hier à l'AFP Maurizio Giuliano, porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) à Islamabad. Selon lui, l'ONU a déjà distribué des tentes et des bâches à un million d'entre elles depuis le début de la catastrophe et en a commandé de nouvelles pour plus de 2,4 millions de sinistrés supplémentaires.
Les autorités pakistanaises disent depuis plusieurs jours redouter des épidémies de choléra, de typhoïde et d'hépatites. Plus de 120 000 cas supposés de dengue et de paludisme ont été recensés par les agences humanitaires de l'ONU, qui évoquent également des centaines, voire des milliers de cas de diarrhée et d'affections cutanées.
Des millions de Pakistanais, confrontés à des inondations sans précédent avec des régions du Sud menacées par la montée des eaux, souffrent désormais de la faim, ont rapporté hier les Nations unies. « On ne peut pas encore parler de famine, mais je pense qu'on peut dire qu'il y a des millions de personnes frappées par la faim », a déclaré à Reuters Maurizio Giuliano, porte-parole des opérations humanitaires de l'ONU.Les autorités s'efforçaient toujours hier de protéger des eaux plusieurs villes et villages vidés préventivement de leurs habitants dans la vallée de l'Indus, au sud du Pakistan. Les flots ont gagné les environs de Hyderabad, sixième ville du pays avec...
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