Le champion, vainqueur de 14 tournois du grand chelem, se prépare à ce 92e championnat PGA dans un contexte des plus délicats : incapable de glaner une seule victoire cette saison, il a signé la semaine dernière sa plus mauvaise performance en 14 ans de carrière, bouclant le tournoi d'Akron à 18 coups au-dessus du par, pour une avant-dernière place au classement général.
À Akron, Woods a conservé de justesse son titre de n° 1 mondial, alors qu'il était au coude-à-coude avec son compatriote Phil Mickelson. Et ce dernier, bien que diminué par une douloureuse arthrite, reste l'adversaire le plus sérieux de Woods à Whistling Straits.
De l'aveu du « Tigre », à l'issue de sa performance catastrophique à Akron, « la saison fut longue », en référence au scandale sur sa vie privée qui l'a contraint à mettre sa carrière entre parenthèses entre fin novembre 2009 et avril 2010, et qui a pesé sur ses performances depuis son retour à la compétition.
Woods, dont la dernière victoire remonte à novembre dernier en Australie, juste avant les débuts du tourbillon médiatique autour de ses relations extraconjugales, a vu son jeu sévèrement affecté par ces déboires privés.
Le golfeur de 34 ans a comparé ces neuf derniers mois à une autre période noire de sa vie, lorsqu'il a perdu il y a quatre ans son coach, son meilleur ami et son père.
Mais de l'aveu même de Woods, celui-ci n'éprouve tout simplement plus le même plaisir à jouer au golf aujourd'hui que dans le passé, alors que tabloïds et paparazzi l'ont traqué comme jamais ces derniers mois.
Faisant référence à cette pression médiatique - qui a toutefois diminué aujourd'hui -, Woods confie que « chaque fois que je sortais, c'était un peu plus difficile. En dehors des greens, cela a été encore plus difficile ».
« Mon père avait l'habitude de dire : "Il faut continuer à vivre". C'est quelque chose que j'ai pris à cœur et que je me suis dit à plus d'une reprise. »
Bien que son aura de champion en ait pris un coup cette saison, Woods avoue qu'il s'est néanmoins surpris lui-même ces derniers mois et assure voir des signes d'amélioration dans son jeu. Et que s'il pouvait décrocher un 15e majeur cette semaine, cela l'aiderait à sauver quelque peu cette année terrible.
« Peu importe que cela ait été une mauvaise ou une bonne année, l'important est d'être bon ici pour que l'année s'avère bonne. »
commentaires (0)
Commenter