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Moyen Orient et Monde - Pollution

Marée noire : BP a réussi la première phase de colmatage du puits de pétrole

Les trois quarts du brut qui s'est déversé dans le golfe du Mexique ont déjà été éliminés, affirment les autorités américaines.
Plus de cent jours après le début de la marée noire, BP a annoncé hier le succès de la première phase du rebouchage du puits de pétrole au fond du golfe du Mexique, étape cruciale en vue de son colmatage définitif. L'opération « static kill », consistant à injecter suffisamment de boue de forage pour repousser le pétrole au fond du puits et le condamner, avait commencé dans le golfe du Mexique mardi à 20h00 GMT. Elle s'est poursuivie pendant huit heures, la durée nécessaire aux ingénieurs du groupe pétrolier britannique pour mesurer la pression dans le puits après les injections de matières et s'assurer du succès de l'opération.
« La pression du puits est à présent contenue par la pression hydrostatique des boues injectées, ce qui était l'objectif souhaité de l'opération static kill », selon le groupe. Le puits « reste sous surveillance ». BP a annoncé qu'il poursuivrait sa collaboration avec les autorités américaines « pour déterminer la prochaine étape, où nous déciderons si nous injectons du ciment dans le puits par la même voie ». Car, si des fuites sont détectées, le versement de ciment n'aura pas lieu, et les ingénieurs procéderont directement à l'opération « bottom kill » prévue à la mi-août. Le procédé consistera à mettre en service deux puits de secours afin de cimenter définitivement le puits par dessous.
Cette opération intervient 106 jours après l'explosion et le naufrage de la plateforme Deepwater Horizon fin avril qui ont provoqué la mort de 11 personnes et engendré la plus gigantesque marée noire de l'histoire des États-Unis. En tout, quelque 4,9 millions de barils (780 millions de litres) se sont échappés du puits, mettant en péril le riche écosystème des cinq États côtiers du golfe du Mexique et menaçant l'économie locale. Il met aussi fin à un cauchemar de plus de trois mois pour le géant britannique, à qui la marée noire a déjà coûté plusieurs milliards de dollars et qui a vu sa réputation ternie après les échecs de plusieurs tentatives de colmatage et les bourdes de son directeur général démissionnaire, Tony Hayward.
Environ trois quarts du brut qui s'est déversé dans le golfe du Mexique depuis la rupture du puits de pétrole à l'origine de la marée noire ont déjà été éliminés, a par ailleurs annoncé Carol Browner, une responsable de la Maison-Blanche chargée des questions d'énergie et d'environnement. « Les scientifiques nous disent qu'environ 25 % (du pétrole) n'a pas été récupéré, ne s'est pas évaporé ou n'a pas été pris en charge par Mère nature », a-t-elle dit. « Sur les côtes, il continuera à y avoir des boulettes, on continuera à voir des reflets » à la surface de l'eau, « mais cela devrait être beaucoup moins important que ce qu'on a vu au plus fort » de la marée noire, a expliqué Mme Browner. « Nous allons nous assurer que ce sera nettoyé le plus rapidement possible », a-t-elle promis.
Malgré l'espoir de tourner enfin la page de la catastrophe, les Américains demeurent préoccupés par ses conséquences écologiques à long terme. Selon un sondage réalisé par le Centre national de préparation aux catastrophes (NDCP) auprès de 1 200 habitants des zones concernées, 40 % d'entre eux disent avoir été touchés directement, 20 % rapportant des conséquences économiques.
Plus de cent jours après le début de la marée noire, BP a annoncé hier le succès de la première phase du rebouchage du puits de pétrole au fond du golfe du Mexique, étape cruciale en vue de son colmatage définitif. L'opération « static kill », consistant à injecter suffisamment de boue de...

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