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« Les sanctions contre l’Iran sont contre-productives »

Européens et Américains visent le secteur énergétique iranien

Le 9 juin dernier, le Conseil de sécurité adoptait à 12 voix contre deux (Turquie, Brésil) et une abstention (Liban), la résolution 1929 prévoyant de nouvelles sanctions contre l'Iran afin de pousser Téhéran à cesser ses activités d'enrichissement d'uranium. Cette résolution élargit le champ des sanctions déjà décidées par le Conseil de sécurité dans les trois résolutions précédentes adoptées depuis décembre 2006. Elle interdit à l'Iran des activités telles que l'investissement à l'étranger dans des secteurs sensibles, comme l'exploitation d'uranium. Elle prévoit également de nouvelles sanctions contre 40 entreprises ou organisations iraniennes, dont certaines sont liées aux gardiens de la révolution, d'autres impliquées dans des activités nucléaires et de missiles balistiques et trois, enfin, liées à la compagnie maritime iranienne. La résolution prévoit en outre que les navires iraniens pourront être inspectés en haute mer et interdit la vente à l'Iran de huit nouveaux types d'armements lourds. Un point qui s'est traduit par le gel officiel, par Moscou, de la livraison de son système antimissile S-300 à Téhéran. En sus de ces sanctions, les États-unis et l'Union européenne ont décidé de viser le secteur énergétique iranien. Selon le texte promulgué par Barack Obama le 1er juillet dernier, les sanctions américaines touchent les compagnies et leurs filiales qui font des affaires avec Téhéran en fournissant des produits pétroliers raffinés ou en aidant l'Iran à se doter de capacités de raffinage. Côté européen, les sanctions qui doivent être adoptées aujourd'hui à l'occasion d'une réunion des ministres européens des Affaires étrangères cibleront aussi et pour la première fois le secteur stratégique pour Téhéran des industries gazière et pétrolière. Alors que Téhéran est le quatrième producteur mondial de pétrole brut, la République islamique importe jusqu'à 40 % de son essence en raison du manque de capacités de raffinage par rapport à la demande. Or les sanctions européennes prévoient notamment d'interdire de nouveaux investissements, l'assistance technique et les transferts de technologies et les services liés à ces secteurs, notamment pour le raffinage et la liquéfaction du gaz.
Hier, le président iranien a mis en garde les pays de l'UE contre adoption de nouvelles sanctions et ajouté que l'Iran réagira « avec fermeté » contre toute action hostile. Mahmoud Ahmadinejad a également précisé que l'Iran réagira sans attendre si ses navires commerciaux et ses avions de ligne font l'objet d'inspections.

Le 9 juin dernier, le Conseil de sécurité adoptait à 12 voix contre deux (Turquie, Brésil) et une abstention (Liban), la résolution 1929 prévoyant de nouvelles sanctions contre l'Iran afin de pousser Téhéran à cesser ses activités d'enrichissement d'uranium. Cette résolution élargit le champ des sanctions...