La rencontre tripartite sera la première depuis que le Conseil de sécurité de l'ONU a voté le 9 juin un quatrième train de sanctions financières et militaires contre l'Iran pour son refus de suspendre ses activités nucléaires sensibles, principalement l'enrichissement d'uranium.
Ces sanctions ont été suivies par d'autres imposées unilatéralement par les États-Unis et l'Union européenne.
L'Iran a proposé le 17 mai aux grandes puissances, dans le cadre d'un accord avec le Brésil et la Turquie, d'échanger en territoire turc 1 200 kg de son uranium faiblement enrichi (3,5%) contre 120 kg de combustible enrichi à 20% destiné au réacteur de recherche médicale de Téhéran.
Cette initiative a été ignorée par les grandes puissances qui ont voté le 9 juin un quatrième volet de sanctions contre Téhéran, soupçonné de vouloir se doter de l'arme atomique.
Un tel échange avait été proposé en octobre par le groupe de Vienne (États-Unis, Russie, France) sous l'égide de l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA). Mais l'Iran avait posé des conditions inacceptables pour les grandes puissances, et la Déclaration de Téhéran constitue une contre-proposition.
Le chef du nucléaire iranien Ali Akbar Salehi a déclaré samedi que Téhéran avait préparé une réponse aux questions du groupe de Vienne concernant plusieurs points de la Déclaration de Téhéran.
"Une réponse a été préparée et sera adressée au groupe de Vienne dans les deux ou trois prochains jours", a annoncé M. Salehi, cité par Isna.
D'après lui, la réponse iranienne sera "une réponse générale, mais la réponse technique à leurs interrogations sera probablement discutée lors d'une réunion avec le groupe de Vienne".
M. Salehi n'a pas précisé quand se tiendrait une telle rencontre entre l'Iran et le groupe de Vienne.
Les autorités iraniennes ont gelé le 28 juin pour deux mois des discussions avec les six grandes puissances impliquées dans le dossier nucléaire iranien (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne, dits les "5+1").
La semaine dernière, la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, qui représente ces six grandes puissances, avait jugé que les conditions étaient réunies pour une reprise du dialogue avec Téhéran.
Dans la foulée, le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki avait déclaré que les négociations pourraient reprendre en septembre.
Il s'agirait du premier face-à-face entre le représentant des 5+1 et les autorités iraniennes depuis une rencontre le 1er octobre 2009 à Genève.
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