Etroitement encadrés par la police, les manifestants se sont réunis devant le palais des sports de la capitale turque, où l'équipe israélienne jouait contre la Serbie pour les demi-finales de la Ligue européenne féminine, selon un photographe de l'AFP.
"Le Mavi Marmara est notre honneur", ont crié les manifestants, en référence au nom du navire sur lequel neuf Turcs, dont un Américano-turc, ont été tués lors du raid israélien au large de Gaza le 31 mai.
Des manifestants brandissaient le drapeau palestinien en scandant "Allahu Akbar!" (Dieu est grand), et un groupe de protestataires a tenté d'entrer dans le complexe sportif, mais a été repoussé par les policiers.
Un représentant des manifestants a déclaré à l'AFP qu'ils attendaient des autorités turques qu'elles annulent les matchs avec les équipes israéliennes et qu'elles expulsent les athlètes, en raison de la crise entre les deux pays.
"Un pays organise des compétitions sportives avec un autre pays pour renforcer l'amitié commune. Nous n'avons pas d'amitié pour Israël. Nous ne pouvons pas accepter que ces gens aient été autorisés à venir en Turquie", a déclaré Ayhan Altintas par téléphone à l'AFP.
"Comment le gouvernement peut-il demander des comptes à Israël pour le raid s'il n'est pas capable d'annuler un match?" a-t-il ajouté.
Un véhicule de la police a escorté l'équipe israélienne à son arrivée et à son départ, et des agents de sécurité israéliens étaient également présents, selon l'agence de presse Anatolie.
Aucun spectateur n'a été autorisé à assister à ce match, perdu 3-0 par Israël.
Dans la deuxième demi-finale la Turquie devait rencontrer la Bulgarie samedi soir. Si la Turquie perd, elle sera opposée à Israël pour une troisième place, dimanche.
Après l'incident meurtrier du 31 mai, la Turquie, pays jadis allié d'Israël, a rappelé son ambassadeur à Tel-Aviv, annulé des manoeuvres militaires communes et assuré que les relations bilatérales ne seraient plus jamais les mêmes.
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