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Moyen Orient et Monde - Ouganda

Mesures de sécurité sans précédent pour le sommet de l'UA à Kampala

L'Ouganda, qui s'apprête à accueillir plus de 30 chefs d'État africains pour le sommet de l'Union africaine dimanche, a pris des mesures de sécurité sans précédent, deux semaines après un double attentat qui a fait 76 morts le 11 juillet à Kampala.

Outre la police anti-émeutes, des renforts policiers et militaires, les six kilomètres reliant Kampala au complexe hôtelier abritant le sommet sont strictement quadrillés, à raison de deux personnels de sécurité tous les 50 mètres. /

Depuis ces attaques, revendiquées par les islamistes somaliens shebab, la sécurité est telle que pénétrer dans un centre commercial est devenu aussi contraignant qu'embarquer sur un vol international.
"À la suites des attaques récentes en Ouganda, nous avons renforcé nos mesures de sécurité à un niveau sans précédent", a confirmé à l'AFP le ministre adjoint aux Affaires étrangères, Okello Oryem.
Outre la police anti-émeutes, des renforts policiers et militaires, les six kilomètres reliant Kampala au complexe hôtelier abritant le sommet sont strictement quadrillés, à raison de deux personnels de sécurité tous les 50 mètres. Des portiques de sécurité ont été installés autour du complexe.
Dans un centre commercial très fréquenté de Kampala, qui abrite plusieurs restaurants et l'unique cinéma de la ville, piétons et véhicules font désormais l'objet de fouilles méticuleuses.
Ces mesures drastiques ne sont pas forcément toujours bien acceptées et donnent parfois lieu à des réflexions peu amènes de consommateurs impatients.
"Tout cela vise à s'assurer que les délégués présents et tous les Ougandais bénéficient d'une sécurité à 100%", a justifié M. Oryem, en concédant que "cela empiète sur les libertés des gens".
Kampala a été désigné de longue date pour accueillir le 15e sommet de l'Union africaine qui débute dimanche (jusque mardi), mais les attentats des plus meurtriers d'Afrique de l'Est en 12 ans ont donné à la rencontre des chefs d'État du continent une dimension particulière.
L'Ouganda fut le premier contributeur, et demeure le plus important, à la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom), déployée depuis mars 2007. Les insurgés islamistes somaliens qui ont revendiqué les attaques ont choisi Kampala dans le but de précipiter le retrait de ces troupes.
Mais le gouvernement ougandais avait immédiatement assuré que le sommet se tiendrait bien sur son sol et qu'il devait étudier en priorité un renforcement des effectifs et du mandat de l'Amisom afin de défaire les insurgés shebab.
Peu après le double attentat, le président ougandais Yoweri Museveni avait exclu l'idée de délocaliser le sommet.
"Le sommet de l'UA n'aurait pas lieu à cause de ça? Non! Ce sont des foutaises", avait-il déclaré.
"Le sommet de l'Union africaine ne va pas se dérouler sur un terrain", avait-il ajouté, en référence au club de rugby de Kampala, un des deux sites frappé par les kamikazes le soir du 11 juillet, en pleine retransmission de la finale de la Coupe du monde de football.
Les travaux préparatoires au sommet, réunissant les ministres des Affaires étrangères de la plupart des pays du continent ont débuté jeudi, tandis que les chefs d'État et autres hauts responsables, tels le ministre américain de la Justice Eric Holder, sont attendus samedi ou dimanche dans la capitale.
Depuis ces attaques, revendiquées par les islamistes somaliens shebab, la sécurité est telle que pénétrer dans un centre commercial est devenu aussi contraignant qu'embarquer sur un vol international."À la suites des attaques récentes en Ouganda, nous avons renforcé nos mesures de sécurité à un niveau...

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