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Moyen Orient et Monde - Golfe du Mexique

Le coût de la marée noire pour BP frôle les 4 milliards de dollars

La compagnie pétrolière est autorisée à maintenir le puits fermé pendant encore 24 heures.

La compagnie pétrolière britannique BP a annoncé hier que la catastrophe dans le golfe du Mexique lui avait déjà coûté près de 4 milliards de dollars jusqu'ici en frais divers, y compris les dédommagements déjà versés.
Par ailleurs, le gouvernement américain a autorisé BP à maintenir fermé pendant encore 24 heures le puits de pétrole dans le golfe du Mexique, malgré la découverte d'une possible fuite dans le fond marin, lui demandant de surveiller rigoureusement la situation. « J'ai réaffirmé notre position selon laquelle ces tests ne continueront qu'à la condition que BP respecte ses obligations de surveiller rigoureusement tout signe montrant que ces tests pourraient faire empirer la situation », a annoncé dans un communiqué l'amiral Thad Allen, responsable des opérations de lutte contre la marée noire pour le compte de l'administration américaine.
BP mène depuis jeudi des tests sur le puits, qui ont permis de mettre enfin un terme à l'écoulement de millions de litres de brut chaque jour dans les eaux du golfe, mais la crainte est que, emprisonné dans le puits, le pétrole comprimé ne finisse par créer des brèches et par se répandre à nouveau. Selon l'amiral Allen, la décision d'autoriser BP à maintenir fermé le puits est intervenue après que des membres de l'équipe d'experts fédéraux et des représentants du groupe pétrolier se furent entretenus dimanche sur la détection d'une possible fuite à proximité du puits et sur la possible présence de méthane au-dessus de celui-ci. « La surveillance et une analyse complète de la fuite et du méthane va se poursuivre en coordination avec l'équipe d'experts », a assuré l'amiral Allen.
Dimanche, le gouvernement américain avait ordonné à BP de l'informer sur « une fuite détectée » et sur « d'autres anomalies » près du puits de pétrole. « Je vous ordonne de me fournir une procédure écrite pour pouvoir ouvrir la vanne d'étranglement aussi vite que possible sans endommager le puits si la fuite d'hydrocarbone à côté du puits est confirmée », avait indiqué l'amiral Allen dans une missive au responsable de BP chargé de la marée noire, Bob Dudley.
Le même jour, BP a fait savoir que le puits pourrait rester fermé jusqu'à ce qu'il soit définitivement bouché, alors que tout laissait penser jusqu'à présent qu'il serait partiellement ou complètement rouvert à l'issue de la période de tests en attendant que les puits de dérivation soient achevés. « Nous ne voulons pas déverser à nouveau du pétrole dans le golfe si ce n'est pas nécessaire », avait affirmé le directeur d'exploitation du groupe, Doug Suttles.
La compagnie britannique travaille sur deux puits de dérivation qui doivent intercepter le puits principal sous terre et permettre de le boucher de manière définitive en le colmatant à l'aide de béton. Cette opération extrêmement complexe est prévue entre fin juillet et la mi-août.
La marée noire, la pire de l'histoire des États-Unis, provoquée par le naufrage le 22 avril de la plateforme pétrolière de BP Deepwater Horizon, empoisonne la vie des habitants des États touchés, Texas, Louisiane, Mississippi, Alabama et Floride, qui vivent de la pêche et du tourisme.
La compagnie pétrolière britannique BP a annoncé hier que la catastrophe dans le golfe du Mexique lui avait déjà coûté près de 4 milliards de dollars jusqu'ici en frais divers, y compris les dédommagements déjà versés.Par ailleurs, le gouvernement américain a autorisé BP à maintenir...

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