Accueillant son « ami » à la Maison-Blanche, M. Obama a salué en M. Medvedev un partenaire « solide » et « fiable » et a énuméré les succès des deux pays en politique étrangère ces derniers mois, de votes sur l'Iran et la Corée du Nord à l'ONU à la conclusion d'un nouveau traité START de désarmement nucléaire.
Il a aussi affirmé, lors d'une conférence de presse commune, qu'il allait accélérer les discussions sur une adhésion de Moscou à l'Organisation mondiale du commerce, soulignant que « la Russie a sa place au sein de l'OMC ». Il a en outre remercié M. Medvedev d'avoir résolu un conflit commercial entre les deux pays sur les exportations de volailles américaines.
Le président américain a par ailleurs saisi cette occasion pour annoncer qu'une société d'État russe avait conclu un accord d'achat de 50 avions Boeing, pour un total de 4 milliards de dollars, synonyme selon lui de 44 000 nouveaux emplois américains.
Après leur conférence de presse, les deux présidents sont sortis à pied de la Maison-Blanche pour se rendre à la Chambre de commerce à deux rues de là. Ils devaient participer à un « sommet » commercial en compagnie de chefs d'entreprise des deux pays, au moment où le président russe souhaite l'arrivée d'investisseurs pour aider à monter un secteur de hautes technologies similaire à celui qui prospère dans la Silicon Valley (Californie, Ouest) qu'il avait visitée la veille.
Le dirigeant russe s'est ainsi rendu au siège de Twitter, le populaire réseau social de microblogs, et y a ouvert un compte au nom du Kremlin qui avait déjà plus de 20 000 abonnés hier. « J'en ai un aussi, et nous pourrions peut-être enfin jeter ces téléphones rouges qui sont là depuis si longtemps », a plaisanté M. Obama lors de la conférence de presse.
Cette visite forte en symboles sur l'entente entre les deux anciens ennemis de la guerre froide avait débuté par une rencontre de plus d'une heure et demie entre les dirigeants à la Maison-Blanche, en présence de hauts responsables de la diplomatie, mais aussi de l'économie et du commerce des deux pays.
Malgré l'accent mis jeudi sur les aspects positifs de la relation Moscou-Washington, M. Obama a reconnu que « nos deux pays continuent à ne pas être d'accord sur certains sujets, comme la Géorgie, et nous avons parlé franchement de ces différends ».
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