Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Gaza : Israël, sous pression internationale, envisage un allègement du blocus

Le cabinet de sécurité israélien, sous la pression de la communauté internationale, discutait mercredi d'un allègement du blocus imposé depuis quatre ans à la bande de Gaza, en permettant l'entrée de plus de marchandises, mais en maintenant le blocus maritime.

Ce cabinet, qui regroupe la moitié du gouvernement, devait débattre des nouveaux produits autorisés à entrer dans le territoire palestinien, a précisé la radio publique israélienne.

Il devrait donner son feu vert, après des mois de gel, à des projets de construction ou de réfection d'écoles et d'autres bâtiments publics de l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés de Palestine (UNRWA), selon la radio.

Interrogé par l'AFP, un porte-parole du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu n'a pas été en mesure de dire si une décision officielle serait annoncée mercredi.

Auparavant, M. Netanyahu avait tenu à souligner que le blocus maritime autour de l'enclave palestinienne resterait en vigueur.

Selon lui, cette mesure est indispensable pour empêcher Gaza de "devenir un port iranien" par lequel transiteraient des armes acheminées par bateau, dont des roquettes et missiles capables de menacer la région de Tel-Aviv.

Les nouvelles règles du blocus devraient prévoir l'établissement d'une "liste noire" de quelque 120 produits ou matériaux interdits, parce que pouvant être exploités à des "fins militaires", tandis que le reste serait libre d'entrée à Gaza.

Les matériaux de construction, comme les tuyaux pouvant servir à la fabrication de roquettes artisanales, ainsi que le ciment et le gravier, susceptibles d'être utilisés par les groupes armés palestiniens de Gaza pour bâtir des "bunkers" resteront interdits, selon le voeux des dirigeants israéliens.

Israël a imposé un blocus au territoire palestinien en juin 2006 après la capture par un commando palestinien d'un soldat israélien, toujours détenu à Gaza. L'Etat hébreu a ensuite renforcé cet embargo un an plus tard après la prise de contrôle de Gaza pas les islamistes du Hamas.

Selon un rapport publié par l'organisation israélienne des droits de l'homme Gisha, Israël laisse entrer actuellement une centaine de produits seulement à Gaza, contre plus de 4.000 avant le renforcement du blocus en 2007.

Sur le terrain, toutefois, ce blocus est contourné via des centaines de tunnels clandestins creusés par les Palestiniens sous la frontière entre le sud de la bande de Gaza et l'Egypte.

Le gouvernement israélien a jusqu'à présent refusé de desserrer son étau de crainte, selon les commentateurs, de donner l'impression de céder à son ennemi du Hamas.

Mais depuis que la marine israélienne a pris d'assaut le 31 mai une flottille humanitaire internationale qui tentait de "briser" le blocus de Gaza, un raid controversé au cours duquel neuf civils turcs ont été tués, Israël est confronté à de fortes pressions pour alléger son embargo. Quelque 80% des Gazaouis (1,5 million) dépendent de l'aide internationale.

Lundi, l'Union européenne a dit avoir reçu des indications de la part d'Israël sur un assouplissement rapide du blocus "inacceptable" de Gaza.

L'UE est disposée à jouer un rôle dans le contrôle des marchandises en transit vers Gaza par mer et terre, selon des modalités redéfinies.

L'envoyé spécial du Quartette sur le Proche-Orient (Etats-Unis, Union européenne, Russie, ONU), Tony Blair, qui participait à cette réunion, a émis l'espoir qu'Israël assouplisse le blocus de Gaza "dans les prochains jours".

Par ailleurs, la "commission publique indépendante", comprenant deux observateurs étrangers, mise en place par le gouvernement Netanyahu pour examiner la légalité du blocus maritime de Gaza et du raid contre la flottille devait se réunir mercredi pour la première fois.

Le cabinet de sécurité israélien, sous la pression de la communauté internationale, discutait mercredi d'un allègement du blocus imposé depuis quatre ans à la bande de Gaza, en permettant l'entrée de plus de marchandises, mais en maintenant le blocus maritime.
Ce cabinet, qui regroupe la moitié du gouvernement, devait...