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Sport - Trois questions à...

Raya Awad, le kung-fu dans les veines

Raya Awad lors d’une démonstration de wushu kung-fu. La championne libanaise est l’une des rares à pratiquer le Nanquan au Liban.

La sélection libanaise de wushu kung-fu a réalisé un bel exploit en se classant deuxième il y a quelques jours au championnat international à Pérouse, en Italie. Le Liban y a en effet remporté la bagatelle de 52 médailles (22 or, 25 argent et 5 bronze) dans les différentes disciplines au programme.
Parmi ces 22 champions, une jeune fille de 20 ans s'est distinguée dans cette exceptionnelle moisson. Rencontre avec Raya Awad, une des rares athlètes à pratiquer le Nanquan au Liban.

 

Q. Le moins que l'on puisse dire, c'est que vous êtes encore une athlète relativement peu connue sur la scène locale... Pouvez-vous un peu nous raconter les étapes qui vous ont menée à ce titre ?
R. Je pratique le kung-fu depuis l'âge de 8 ans, depuis 12 ans donc. J'ai commencé au club Bouddha, avant de passer à la Marina Dbayeh pour enfin finir au Belhorizon, à Adma. Le tout sous la supervision du même coach, Naoum Saadé. C'est ma mère qui m'a initiée à ce sport et c'est grâce à sa persévérance et le fait qu'elle ait vu en moi une « future championne » qu'elle a décidé d'investir une bonne partie de mon temps dans cette discipline. Très tôt, en voyant mon potentiel, mon coach et mes parents ont été très exigeants envers moi.
Je pratique le Nanquan - qui est une combinaison de mouvements s'étalant sur environ une minute 30 secondes en imaginant un adversaire virtuel - approximativement deux à trois fois par semaine.
Et il m'est arrivé de prendre part à plusieurs championnats locaux et aux championnats d'Europe qui se sont déroulés à Moscou en septembre 2004.

Comment s'est déroulé le championnat du monde à Pérouse ?
Ce jour-là, j'avais huit adversaires dans ma catégorie, venant principalement d'Europe, et je présentais ma performance en dernier lieu.
Moralement, je ne m'attendais pas à inscrire une performance pareille, et je n'avais aucune ambition profonde de remporter le championnat.
Avant de me lancer sur le tapis, j'étais très confiante, en pleine forme, et je savais que je n'avais rien à perdre.
C'est avec cet esprit-là que je me suis lancée pour réaliser ma performance.
Une minute et trente secondes plus tard, j'étais fière de moi-même d'avoir réalisé un tel accomplissement personnel combiné à un épanouissement individuel total.
Pour les non-initiés et ceux qui ne connaissent pas encore votre spécialité, expliquez-nous en quoi consiste exactement la discipline...
La discipline consiste en trois grandes catégories : il existe d'abord le Sanda, un combat opposant deux adversaires ; le Taolu ou Wush moderne est lui une combinaison de mouvements enchaînés de plusieurs styles qui sont reliés à la géographie Nord, Sud, Est et Ouest ; et enfin le Taïchi qui est similaire au yoga.
Le Nanquan que je pratique est un dérivé du Taolu. À la base, Taolu, un terme chinois désignant une forme dans les arts martiaux chinois, requiert beaucoup de souplesse, de concentration, de force, de positions très basses, une vocation orale nommée Fasheng, un respect pour le temps. Les trois autres clés du succès résident dans le respect, l'assiduité et la persévérance.

La sélection libanaise de wushu kung-fu a réalisé un bel exploit en se classant deuxième il y a quelques jours au championnat international à Pérouse, en Italie. Le Liban y a en effet remporté la bagatelle de 52 médailles (22 or, 25 argent et 5 bronze) dans les différentes disciplines au programme.Parmi ces 22 champions,...

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