Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Diplomatie

Les États-Unis et la Chine lancent leur dialogue annuel à Pékin

Parallèlement au dossier économique, Pékin et Washington discuteront de sujets qui fâchent, notamment de l'énergie, du climat et du programme nucléaire iranien.

La secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, esquivant le vice-Premier ministre chinois Wang Qishan (à droite) qui salue chaleureusement le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner (à gauche). Saul Loeb/AFP

Le « dialogue stratégique et économique » sino-américain, un tour d'horizon politique et économique entre les deux pays, a débuté hier. Cette rencontre annuelle n'est que la deuxième depuis que les discussions économiques ont été élargies à la politique par l'administration Obama. Elle doit permettre avant tout d'aborder la relation économique entre la 1re et la 3e économie mondiale et d'aplanir les différends.
« Nos économies sont devenues inséparables », a déclaré le vice-Premier ministre Wang Qishan. Face à la crise, la Chine et les États-Unis doivent profiter de leur rencontre pour « bien évaluer la situation et coordonner leurs politiques, afin que nous puissions maintenir l'élan de la reprise dans nos deux pays », a-t-il ajouté, jugeant nécessaire de promouvoir « une croissance équilibrée de l'économie mondiale ». « Nos deux pays ont largement bénéficié de l'ouverture du commerce et des investissements », a déclaré de son côté le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner, appelant toutefois à « un système de commerce mondial plus ouvert (...) dans lequel les pays peuvent se livrer une concurrence à armes égales ».
Pour le seul côté américain, 200 délégués sont présents, « le plus grand nombre de responsables gouvernementaux à se rendre à une rencontre (...) dans le monde », a souligné la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton. « Nous ne serons pas d'accord sur toutes les questions, mais nous en parlerons ouvertement », a promis Mme Clinton, évoquant notamment les droits de l'homme. Dimanche, Mme Clinton avait plaidé la nécessité d'un accès équitable des entreprises aux marchés, l'une des pommes de discorde entre Washington et Pékin. Washington critique aussi le maintien d'un taux de change rigide entre le yuan et le dollar depuis l'été 2008. Mais hier, le président chinois Hu Jintao a réitéré la volonté de Pékin de poursuivre la réforme de son taux de change, sans toutefois fixer de calendrier.
L'énergie et le climat devraient aussi être âprement débattus, à mi-chemin du fiasco de la conférence climat de Copenhague et de celle attendue à Mexico.
La Chine et les États-Unis doivent aussi discuter en profondeur du projet de sanctionner l'Iran à l'ONU en raison de son programme nucléaire. « Le projet de résolution sur lequel se sont mis d'accord tous les partenaires du groupe des 5+1 », les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l'Allemagne, « envoie un message clair à la direction iranienne : respectez vos obligations ou affrontez un isolement croissant et les conséquences », a déclaré Mme Clinton.
Le « dialogue stratégique et économique » sino-américain, un tour d'horizon politique et économique entre les deux pays, a débuté hier. Cette rencontre annuelle n'est que la deuxième depuis que les discussions économiques ont été élargies à la politique par l'administration Obama....

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut