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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Palestiniens et Arabes israéliens se préparent à marquer la « nakba »

Des milliers de personnes ont manifesté pour le « droit au retour ».
Palestiniens et Arabes d'Israël ont commencé hier à marquer la « nakba », la catastrophe qu'a été pour eux la première guerre israélo-arabe engagée le jour où Israël fut créé le 15 mai 1948. Plus de 760 000 Palestiniens ont alors été poussés à l'exode par l'avancée des forces juives ou chassés de chez eux. Aujourd'hui, l'ONU estime à quelque 4,7 millions le nombre de ces réfugiés avec leurs descendants.
Hier, des milliers de personnes ont manifesté dans la bande de Gaza pour le « droit au retour » des Palestiniens qui ont été contraints à l'exil par cette guerre. « Nous ne renoncerons jamais au droit au retour des réfugiés dans leurs villes et villages », a déclaré dans le camp de réfugiés de Jabaliyah (nord de Gaza) un dirigeant du Hamas, Mouïn Mderes, qui a appelé « à l'unité nationale dans la résistance » face à Israël.
Devant une foule de quelque 3 000 manifestants dans un autre camp de réfugiés de Gaza, Nousseirat, un dirigeant du Jihad islamique, Mohammad al-Hindi, a appelé « tous les Palestiniens, tous les Arabes et musulmans à soutenir le jihad et la résistance contre l'ennemi sioniste ». En Israël, répondant de son côté à l'appel du Mouvement islamiste israélien et du Haut Comité des Arabes israéliens, la communauté arabe (1,3 million de personnes) devait également commencer hier à marquer la « nakba » par des défilés dans les villes et villages de Galilée (Nord). Comme chaque vendredi, 200 manifestants se sont retrouvés dans le quartier arabe de Cheikh Jarrah, à Jérusalem-Est. Des heurts avec la police ont fait quelques blessés légers, selon un journaliste de l'AFP. Les manifestants ont protesté contre la colonisation juive à Jérusalem-Est, où les Palestiniens veulent établir la capitale de leur futur État. Dans un communiqué publié à Ramallah, le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat, a appelé à un règlement du problème des réfugiés. « La catastrophe continue. Il faut trouver une solution au problème des réfugiés basée sur la résolution 194 des Nations unies », a indiqué ce texte en référence au « droit au retour ». Adopté le 11 décembre 1948, et renouvelé chaque année, ce texte stipule que « les réfugiés qui désirent rentrer dans leurs foyers et vivre en paix avec leurs voisins devraient y être autorisés le plus vite possible » et que « des dédommagements devraient être versés pour les propriétés de ceux qui ne veulent pas revenir ». Tous les gouvernements israéliens se sont opposés au droit au retour, sauf dans le cadre humanitaire de la réunification des familles dispersées. Par ailleurs, un jeune Palestinien a été tué dans la nuit de jeudi à vendredi en Cisjordanie par des tirs de colons israéliens. En outre, une bombe a explosé, sans faire de blessés, au passage d'une patrouille israélienne sur la frontière avec la bande de Gaza.
Palestiniens et Arabes d'Israël ont commencé hier à marquer la « nakba », la catastrophe qu'a été pour eux la première guerre israélo-arabe engagée le jour où Israël fut créé le 15 mai 1948. Plus de 760 000 Palestiniens ont alors été poussés à l'exode par...
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