Interprétant brillamment une sélection variée de musique orientale, Bassam Saba, ce virtuose du nay, du oud, de la flûte, du «saz», du buzuk et du violon, a envoûté son audience par des improvisations variées, riches et constantes, basées sur des thèmes connus ou sur des compositions personnelles. Expliquant les morceaux interprétés et en parfaite communion avec son public qu'il a fait participer en l'invitant à rythmer sa prestation par des claquements, des «ah, akh et Allaaa», le musicien a ainsi créé une ambiance gaie et bon enfant. Saba était accompagné avec brio par Megan Gould (violon), l'Australien Will Martina (violoncelle), Brian Holtz, bassiste très en vue à New York, le Marocain Ali Amr (qanun), April Centrone (percussion et darbouka) et Tareq Rantissi (né à Jérusalem), de renommée internationale.
Maestro nourri de musique traditionnelle
La musique de Bassam Saba est un «amalgame culturel». Nourrie de musique traditionnelle arabe et du folklore libanais, son œuvre est rythmée d'arrangements et d'éléments d'inspiration occidentale traditionnelle. Artiste sans frontière, ses compositions chargées d'une sensibilité et d'une grande authenticité reflètent une vie riche en voyages et en influences diverses. Né dans une famille de musiciens qui «l'a profondément marqué» - son «père jouait du nay et du oud, sa mère s'adonnait au chant» -, l'artiste a vécu au Liban, en France, en Ouzbékistan et en Russie, avant de s'établir à New York, à Long Island. Ce virtuose a travaillé avec des artistes et musiciens comme Fayrouz, Marcel Khalifé, Ziad Rahbani, Simon Chahine, Wadih el-Safi, Paul Simon, Alicia Keys, Sting, Santana et des musiciens de jazz, comme Herbie Hancock, Sonny Fortune et Quincy Jones. Ayant fait partie du Silk Road Ensemble, qui est un collectif d'artistes de renommée internationale, et des compositeurs de plus de 20 pays, sous la direction de Yo-Yo Ma, son parcours musical prend un nouveau tournant. Cette participation illustre une réponse unique à ce qui est l'un des défis artistiques de notre temps : maintenir l'intégrité de l'art ancré dans les traditions authentiques tout en se nourrissant d'apports étrangers. Depuis 2007, Bassam Saba dirige le prestigieux NYAO, une organisation à but non lucratif ayant pour objectif l'enseignement de la musique arabe.
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