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Économie - Cendres volcaniques

L’UE veut panser les plaies du secteur aérien après le chaos

L'Europe n'a pas exclu une facture de 2,5 milliards d'euros pour aider les compagnies de transport.
L'Europe n'a pas exclu hier une facture de 2,5 milliards d'euros pour le secteur du voyage mis à terre par le passage des cendres volcaniques islandaises, et promis d'alléger les charges des compagnies ainsi que d'être plus réactive à l'avenir.
Le volcan islandais Eyjafjöll, en éruption depuis la mi-avril, crache désormais peu de cendres et le secteur de l'aviation compte les plaies d'une semaine de chaos sans précédent.
La Commission européenne a présenté ses idées pour le court et moyen terme, qui seront décortiquées le 4 mai par les ministres des Transports de l'UE à Bruxelles.
Car la catastrophe naturelle a conduit plusieurs capitales, Paris en tête, à critiquer un manque de coordination européenne pour remettre rapidement dans les airs des avions cloués au sol par précaution.
Le commissaire européen aux Transports Siim Kallas a prôné des mesures temporaires, comme le report temporaire des redevances facturées aux avions pour voler dans les espaces aériens. Nombre de compagnies aériennes sont confrontées à un besoin de liquidités urgent, à la suite de la crise, notent en effet ses services.
La Commission est également en faveur de l'abolition de certaines restrictions de vols (notamment la nuit), le temps de finir de rapatrier tous les passagers et de revenir à une situation normale pour le transport de marchandises.
Les États peuvent aussi accorder rapidement des prêts ou des garanties bancaires aux conditions du marché. Certaines « aides d'États » sont en outre possibles à condition de suivre « des critères uniformes » définis au niveau européen.
M. Kallas promet au passage d'être vigilant sur le respect des droits des passagers, gravés dans une loi européenne. « Aucune compagnie ne devrait bénéficier d'un avantage compétitif, en se dérobant à ses obligations légales », a-t-il rappelé.
Le nouveau commissaire était également attendu sur des réformes de fond sur le moyen terme. L'UE pourrait dresser un « plan de crise paneuropéen pour le transport » à déclencher en cas de toute perturbation majeure, avance Siim Kallas.
Si un mode de transport fait défaut, d'autres modes doivent rapidement être utilisés en remplacement, explique-t-il. Un message aux grévistes de la compagnie de chemins de fer français SNCF, qui avaient continué leur grève malgré la paralysie des aéroports.
Bruxelles appelle en outre à « une révision des procédures internationales existantes en cas d'activité volcanique ». Un groupe d'experts va y plancher et présenter une proposition soumise en septembre 2010 à l'assemblée générale de l'Organisation de l'aviation civile internationale (ICAO).
Enfin, la Commission veut une accélération de la mise en place d'un « ciel unique européen », programmé à l'horizon 2012 dans le cadre d'une loi déjà adoptée. Cette loi vise à rationaliser le contrôle aérien européen, encore très morcelé.
« Une coordination européenne plus forte ne va pas régler tous les problèmes. Mais face à une crise paneuropéenne, elle aurait permis une réponse plus rapide », a noté M. Kallas.
Les pertes liées au chaos provoqué par les cendres volcaniques islandaises pourraient se situer dans une fourchette de 1,5 à 2,5 milliards d'euros pour les compagnies aériennes, les aéroports, les services aéroportuaires, mais aussi les voyagistes.
L'industrie a commencé à envoyer ses chiffres à la Commission, mais ils restent « très préliminaires », selon le commissaire. D'autant que certains vols annulés peuvent être reprogrammés.
L'organisation européenne de sécurité aérienne Eurocontrol a estimé que les fermetures d'espaces aériens du 15 avril au 21 avril ont entraîné l'annulation de 100 000 vols, empêchant 10 millions de personnes de voyager.
L'Europe n'a pas exclu hier une facture de 2,5 milliards d'euros pour le secteur du voyage mis à terre par le passage des cendres volcaniques islandaises, et promis d'alléger les charges des compagnies ainsi que d'être plus réactive à l'avenir.Le volcan islandais Eyjafjöll, en éruption depuis la mi-avril, crache désormais peu de cendres et le...
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