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Lifestyle - Espagne

Tapas et vin blanc : six jours flamenco à la Feria de Séville

Flamenco, tapas et vin blanc de Jerez du matin au soir, la "Feria de abril" bat son plein à Séville, attirant des dizaines de milliers de touristes un peu frustrés de ne pouvoir qu'assister de loin aux innombrables fêtes privées des familles andalouses.

Loin de la ferveur baroque des processions religieuses de la Semaine sainte, la Feria d'avril fête le printemps en donnant libre cours au légendaire sens de la fête des Andalous, danses sévillanes, chants et guitares à tous les âges. /

Loin de la ferveur baroque des processions religieuses de la Semaine sainte, la Feria d'avril fête le printemps en donnant libre cours au légendaire sens de la fête des Andalous, danses sévillanes, chants et guitares à tous les âges.

La vie quotidienne s'est figée. Les écoles sont fermées toute la semaine. Les habitants de la capitale andalouse désertent le centre-ville pour envahir une esplanade de plus de 400 000 m2, El Real, où sont alignées 1 047 casetas, des petits chapiteaux, décorés de couleurs vives.

"Toute notre famille a pris des vacances pour vivre cette semaine le plus intensément possible", explique Olga, une mère de famille de 35 ans.

Dans l'enceinte, on n'est autorisé à se déplacer qu'à pied ou à cheval, une tradition qui remonte à 1847, lorsque la Feria n'était qu'une foire aux bovins.

Toutes les femmes et fillettes sont habillées en robe de flamenco, un oeillet dans les cheveux et de grandes boucles d'oreilles. Elles changent de tenue tous les ans. Beaucoup de robes sont confectionnées sur mesure.

Couleurs vives, pois, dentelle: les allées de la feria ressemblent à un grand défilé de mode flamenca. "Une robe peut coûter de 100 à 500 euros", souligne Sarai, dans un modèle noir à fleurs roses.

Selon une association de consommateurs, la dépense moyenne pour la feria est de 800 euros par personne, un budget conséquent dans une des régions espagnoles le plus durement frappées par la crise, avec un taux de chômage de plus de 25%.

Dans sa caseta, Maria Angeles, 62 ans, règne en maîtresse de maison. Son mari, un déménageur, a décoré l'intérieur.

Au bar, les serveurs s'appliquent à servir les plus belles assiettes de jambon serrano ou d'aubergines frites et des verres de fino ou de "rebujito", cocktail de vin blanc et limonade frappé aux glaçons.

La musique flamenca rythme la journée, et aux premières notes des "sévillanes", Maria Angeles, ses filles, ses nièces, et quelques hommes, se lèvent pour danser ces séries de quatre danses traditionnelles, symbolisant l'approche, l'affrontement, la fuite et l'amour.

Seul bémol à la fête, l'immense majorité des casetas sont privées, réservées à des familles ou des associations, qui n'y accueillent que leurs proches. Difficile donc, pour qui ne connaît personne à Séville, de participer pleinement à la feria, au plus grand regret des touristes.

"C'est très sympathique, simplement, on était très étonnés de ne pas pouvoir rentrer" dans les casetas, "en fait il semblerait que c'est complètement privé, donc on se promène dans les allées", raconte Bénédicte, une touriste française.

L'an dernier, la feria a attiré 1,1 million de personnes, dont 380 000 touristes, espagnols et étrangers.

Cette année, les professionnels ont peur des répercussions de la paralysie aérienne provoquée en début de semaine par l'irruption d'un volcan islandais.

La nuit tombée, quand brillent les 370 000 lampions de la feria, et que l'alcool coule à flot depuis déjà de nombreuses heures, la fête ne fait souvent que commencer.

Pour Rafa, un lycéen, verre à la main, monté sur un cheval blanc, "la feria c'est surtout être avec mes amis, et boire beaucoup de whisky".

Loin de la ferveur baroque des processions religieuses de la Semaine sainte, la Feria d'avril fête le printemps en donnant libre cours au légendaire sens de la fête des Andalous, danses sévillanes, chants et guitares à tous les âges.
La vie quotidienne s'est figée. Les écoles sont fermées toute la semaine. Les habitants...

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