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Crise des visas : Berne affirme avoir agi dans le cadre de Schengen

La Suisse a agi "conformément à la Convention d'application des accords de Schengen" en décidant de restreindre l'octroi de visas à des ressortissants libyens, a rappelé dimanche le ministère suisse des Affaires étrangères.

Au lendemain de l'annonce par la Libye et l'Union européenne de la levée réciproque de ces restrictions à l'octroi de visas, la Suisse a tenu à souligner dans un communiqué adressé à l'AFP qu'"en tant que membre associé (de l'espace Schengen, ndlr), (elle) a appliqué les règles de Schengen en vigueur, conformément aux exigences légales, ce que la Commission européenne a par ailleurs clairement confirmé".

Le ministère suisse a rappelé que l'interdiction faite à certains ressortissants libyens de pénétrer dans l'espace Schengen avait été motivée par l'"enlèvement" par la Libye de deux Suisses en automne 2009, "en violation du droit international". "En conséquence, le Conseil fédéral avait décidé, pour des raisons de sécurité publique et nationale, une interdiction d'entrée et de transit à l'encontre de certaines catégories de ressortissants libyens", note la diplomatie suisse.

Le différend entre les deux pays est né de la brève arrestation à Genève en juillet 2008 d'un des fils du colonel Mouammar Kadhafi, Hannibal, après la plainte de deux de ses domestiques pour mauvais traitements.

En rétorsion, les autorités libyennes avaient détenu deux hommes d'affaires helvétiques dont l'un, Max Gِldi, purge depuis le 23 février une peine de quatre mois pour "séjour illégal" en Libye. L'autre a été libéré en février.

"L'objectif de la Suisse reste la libération et la sortie de Libye du ressortissant suisse Max Gِldi", employé du groupe suisse ABB en Libye, a rappelé dimanche le ministère suisse des Affaires étrangères.

Après l'arrestation de ses ressortissants, Berne avait répliqué en dressant une liste noire de Libyens indésirables dans l'espace Schengen, impliquant ainsi l'UE dans le contentieux.

Tripoli avait alors annoncé en février des restrictions de visas à l'encontre des ressortissants des pays de l'espace Schengen, provoquant la colère de capitales européennes et finalement une médiation de Bruxelles.

Malgré le règlement du contentieux, le ministre libyen des Affaires étrangères, Moussa Koussa, a affirmé dimanche que la crise avec la Suisse n'était pas terminée, que son pays exigeait toujours un "arbitrage international" et qu'il pourrait y avoir "des réunions proches sous les auspices de l'Allemagne et de l'Espagne".

La Suisse a agi "conformément à la Convention d'application des accords de Schengen" en décidant de restreindre l'octroi de visas à des ressortissants libyens, a rappelé dimanche le ministère suisse des Affaires étrangères.
Au lendemain de l'annonce par la Libye et l'Union européenne de la levée réciproque de ces...