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Israël : Netanyahu accuse les Palestiniens de "durcir" le ton

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé dimanche les Palestiniens de "durcir leurs positions" tout en se disant prêt à poursuivre les contacts avec les Etats-Unis pour favoriser une reprise du dialogue.

"Nous continuons de constater que les Palestiniens durcissent leurs positions. Ils ne montrent pas le moindre signe de modération", a déploré M. Netanyahu au début de la séance hebdomadaire de son cabinet.

Lors de l'ouverture du sommet arabe samedi en Libye, le président palestinien Mahmoud Abbas a de nouveau exclu des négociations indirectes, dite de "proximité", avec Israël sans un arrêt de la colonisation israélienne.

Quatorze chefs d'Etat sur les 22 membres de la Ligue arabe participent à ce sommet annuel, dont le premier jour était placé sous le signe de la défense de Jérusalem.

"Je ne pense pas que les débats de la Ligue arabe puissent favoriser ce processus (ndlr: la reprise des discussions), mais nous allons malgré tout en discuter en faisant preuve de retenue et nous allons poursuivre nos contacts avec les Américains pour relancer les pourparlers" avec les Palestiniens, a dit M. Netanyahu.

De retour d'une visite sous tension à Washington, il avait réuni vendredi son cabinet de sécurité pour élaborer la réponse de l'Etat hébreu aux pressions américaines croissantes sur la colonisation, en écartant à nouveau tout changement de politique concernant Jérusalem.

Aucun détail n'a filtré de cette réunion des sept principaux ministres.

Auparavant, M. Netanyahu avait réaffirmé qu'il n'y aurait "aucun changement dans la politique d'Israël concernant Jérusalem, qui est celle menée par tous les gouvernements israéliens depuis 42 ans".

Le chef du gouvernement a reçu dimanche le soutien de ministres de droite et d'extrême-droite.

Le ministre de l'Environnement, Gilad Erdan, du Likoud, a affirmé que "le gouvernement israélien doit faire savoir aux Américains que nous sommes un peuple libre".

De son côté, le ministre des Infrastructures, Uzi Landau, du parti ultranationaliste Israël Beiteinou, a estimé que "Jérusalem est notre capitale éternelle. Nous ne nous permettons pas de dire aux Français ou aux Anglais comment ils doivent agir dans leur capitale, et ils n'ont donc pas à nous dire ce que nous devons faire à Jérusalem".

En revanche, le ministre travailliste des Affaires sociales, Yitzhak Herzog, a mis en doute le caractère unifié de Jérusalem, dont le secteur oriental a été conquis et annexé par Israël en juin 1967 -- ce que la communauté internationale n'a jamais reconnu.

"Nous devrons engager des discussions de paix basées sur les recommandations de (l'ex-président américain) Bill Clinton selon lesquelles les parties de la ville où se trouvent les Juifs devront rester sous souveraineté d'Israël, et celles où se trouvent les Arabes passeront sous contrôle palestinien", a affirmé M. Herzog, en référence aux pourpalers de paix israélo-palestiniens de Camp David en 2000 qui avaient échoué.

Selon M. Herzog, le Parti travailliste va réexaminer prochainement sa participation à la coalition de droite de M. Netanyahu.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé dimanche les Palestiniens de "durcir leurs positions" tout en se disant prêt à poursuivre les contacts avec les Etats-Unis pour favoriser une reprise du dialogue.
"Nous continuons de constater que les Palestiniens durcissent leurs positions. Ils ne montrent pas le moindre signe de modération", a...