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Économie - Marché de l’immobilier

La rue Hamra retrouve des couleurs

Alors qu'au cours des dernières années, Beyrouth s'est enrichie de nouvelles rues de luxe, de galeries marchandes et de centres commerciaux plus grands les uns que les autres, la rue Hamra n'a cessé - de son côté - de renforcer son attractivité. L'ancien fleuron de la modernité des années 60 est aujourd'hui l'une des destinations commerciales les plus rentables de la capitale. Le nouveau centre-ville et la rue de Verdun ont beau lui faire de l'ombre, finalement, la rue Hamra reste une valeur sûre du paysage commercial de la capitale. Ce retour en grace traduit un regain d'intérêt des commerçants et des restaurateurs. Au jeu de l'offre et la demande, les loyers des magasins ont augmenté de 20 % en un an. L'une des plus fortes hausse à Beyrouth !
La partie la plus appréciée des professionnels se situe entre les cafés Costa et Lina's où les loyers frôlent désormais les 1 000 dollars le m2. Une valeur encore sous-estimée par rapport au potentiel du quartier. Il est vrai que la diversité des passants qui empruntent quotidiennement cet axe et la valeur symbolique de l'adresse ne sont pas à négliger. Pour preuve, les franchises internationales sont de plus en plus intéressées à y être présentes. Ainsi, en février, l'enseigne H&M y inaugurait un nouveau point de vente. Désormais, un emplacement à Hamra est aussi recherché qu'un local à l'ABC Achrafieh ou à Foch/Allenby. Toutefois, comme dans les centres commerciaux, les disponibilités sont rares. L'arrivée de nouvelles enseignes est encore freinée par le maintien des anciens commerçants qui profitent de vieux loyers. Leur exigence pour quitter les lieux est souvent surréaliste.
La réussite actuelle de la rue Hamra est également à mettre en corrélation avec l'appétit des restaurateurs. Il y a encore quelques années, on pleurait les fermetures de Modca et Wimpy. Désormais, les professionnels du secteur recherchent désespérément des locaux disponibles. Les derniers arrivés Crepaway, Laziz et Café Blanc prouvent qu'enfin les leaders du secteur ne font plus l'impasse sur la rue Hamra.
Si la restauration et le commerce évoluent positivement, le parc des bureaux de la rue Hamra n'a pas la même dynamique. Le stock dont les loyers varient de 150 à 175 dollars le m2 est marqué par son ancienneté. Incontestablement, le maintien de certains immeubles délabrés ne permet pas à la rue Hamra de s'imposer comme une destination d'affaires. L'absence de nouvelles constructions, de parking, d'espaces ouverts et d'une maintenance de qualité est très pénalisante. De son côté, seul l'immeuble Hamra Square pourrait rivaliser avec les produits disponibles à Verdun, à Charles Malek ou au centre-ville.
Sur le plan foncier, plusieurs parcelles sont sur le marché. Les incidences foncières oscillent entre 2 200 et 2 400 dollars le m2. Quelques emplacements seraient parfaits pour des développements touristiques (hôtels ou appartements meublés). L'option locative serait également à étudier. Les propriétaires profiteraient ainsi de la dynamique actuelle de Hamra pour louer pour une longue période leur parcelle à des enseignes commerciales et des restaurants.

En coopération avec : RAMCO
Tél.: 01-349910
Alors qu'au cours des dernières années, Beyrouth s'est enrichie de nouvelles rues de luxe, de galeries marchandes et de centres commerciaux plus grands les uns que les autres, la rue Hamra n'a cessé - de son côté - de renforcer son attractivité. L'ancien fleuron de la modernité des années 60 est aujourd'hui l'une des destinations...

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