Israël : Pas de "concessions territoriales" aux Palestiniens (Lieberman)

Le gouvernement israélien n'est pas disposé à faire aux Palestiniens des "concessions territoriales", qui ne constitueraient pas une solution au conflit, déclare le chef de la diplomatie israélienne dans la presse allemande.

Le conflit au Proche-Orient est un "conflit de cultures, qu'on ne peut pas résoudre avec des concessions territoriales", estime Avigdor Lieberman dans une interview à l'hebdomadaire Spiegel à paraître lundi.

"Nous attendons maintenant des Américains qu'ils fassent pression sur les Palestiniens", souligne-t-il, alors que les Etats-Unis cherchent à relancer le processus de paix israélo-palestinien par des pourparlers indirects, que doit mener l'émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell.

Ce dernier a annoncé qu'il se rendait dès samedi soir dans la région pour rencontrer dimanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et lundi le président palestinien Mahmoud Abbas.

Le début de ces négociations a été différé en raison de la grave crise que traversent depuis deux semaines les relations entre les Etats-Unis et Israël, après la décision de l'Etat hébreu de construire 1.600 nouveaux logements à Jérusalem-Est.

"Nous n'avons provoqué personne", affirme M. Lieberman. Jérusalem-Est, dont l'annexion en 1967 n'est pas reconnue par la communauté internationale, "fait partie intégrante de notre capitale", dit-il. "Nous ne sommes pas prêts à négocier sur Jérusalem", ajoute le chef du parti ultranationaliste Israël Beiteinou.

Par ailleurs, M. Lieberman salue la position de l'Allemagne sur le dossier iranien. La chancelière allemande Angela Merkel a estimé cette semaine que des sanctions devraient désormais être exercées contre l'Iran, qui a "rejeté" toutes les offres de la communauté internationale.

L'Iran est soupçonné de vouloir se doter de l'arme atomique, sous couvert de programme nucléaire civil.

Le ministre israélien des Affaires étrangères se montre toutefois sceptique sur la capacité de la communauté international à prendre des sanctions efficaces. Interrogé sur l'éventualité d'une attaque militaire contre l'Iran, il déclare: "Nous n'excluons aucune option".