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Économie - Crise budgétaire

La zone euro cherche à boucler son plan d’aide à la Grèce

Les ministres des Finances travaillent sur les modalités concrètes d'un mécanisme de soutien financier.

Le président de la BCE Jean-Claude Trichet lors d’une réunion préliminaire, hier, à Bruxelles. Georges Gobet/AFP

Les ministres des Finances de la zone euro tentaient hier de préciser le contenu d'un éventuel plan de soutien financier de plusieurs milliards d'euros à la Grèce, sur fond de tensions croissantes entre la France et l'Allemagne sur les priorités économiques du moment.
Il est « souhaitable » qu'un accord puisse être trouvé sur les modalités d'un plan d'aide, a déclaré la ministre espagnole des Finances Elena Salgado, dont le pays préside l'UE, avant le début des réunions qui auront lieu lundi et mardi, à Bruxelles.
Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, a confirmé de son côté que « plusieurs options seront discutées » lors de la réunion.
Les pays européens, après avoir apporté un soutien politique à Athènes face aux difficultés budgétaires que le pays traverse, travaillent depuis quelques semaines sur les modalités concrètes d'un mécanisme de soutien financier à utiliser en cas de besoin. Deux options seraient sur la table : la mise en place d'une facilité de prêts financés par les pays européens, ou la création d'une ligne de crédits financés via des emprunts réalisés par la Commission européenne, avec des garanties des États. Le montant du dispositif se situerait entre 20 et 25 milliards d'euros.
« Évoquer des montants maintenant est très prématuré », a cependant estimé Mme Salgado, tout en promettant que « l'Espagne sera parmi les pays qui soutiennent la Grèce ».
L'Allemagne reste elle très réticente à sortir son chéquier et répète que la Grèce doit d'abord assainir ses comptes publics. Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, est sur une ligne voisine. Il a estimé lundi que la question d'une aide à la Grèce pour emprunter ne se poserait sans doute plus. « Je ne crois pas que nous en ayons besoin », a-t-il dit.
Les ministres devraient aussi débattre du projet allemand controversé à plus long terme d'un Fonds monétaire européen, permettant d'aider les pays confrontés à de graves problèmes de financement.
Mais le sujet suscite la discorde. Pour la France il ne s'agit pas d'une priorité, et sa ministre de l'Économie, Christine Lagarde, a jugé qu'en tout état de cause il ne serait pas forcément nécessaire de changer pour cela le traité, contrairement à ce que demande l'Allemagne.
Paris et Berlin divergent aussi sur la finalité du Fonds monétaire européen, et plus largement sur les priorités économiques de la zone euro. Les Allemands veulent que cet outil serve essentiellement à durcir la discipline budgétaire des États, avec des sanctions renforcées. « Nous avons besoin du FME parce qu'il nous faut des règles plus contraignantes. Le pacte de stabilité ne suffit pas », a dit lundi le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, dans une interview.
La France s'agace de cette insistance. La coordination économique « ne peut seulement être une question d'application des principes de déficit », a dit Mme Lagarde.
L'Autriche a pris la défense de Berlin. « Je ne peux pas vraiment suivre la critique de (Christine) Lagarde sur l'Allemagne », a déclaré son ministre des Finances, Joseph Pröll.

Les ministres des Finances de la zone euro tentaient hier de préciser le contenu d'un éventuel plan de soutien financier de plusieurs milliards d'euros à la Grèce, sur fond de tensions croissantes entre la France et l'Allemagne sur les priorités économiques du moment.Il est « souhaitable » qu'un accord puisse être...

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